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Qui sont les protagonistes au procès criminel de Donald Trump?

Montage photo montrant Donald Trump, Michael Cohen et Stephanie Clifford.

Michael Cohen et Stephanie Clifford, alias Stormy Daniels, sont des acteurs importants de l'affaire qui a mené aux accusations contre Donald Trump.

Photo : Associated Press

Le procès criminel de l'ex-président américain Donald Trump dans l'État de New York comprend une vaste galerie de personnages – certains désormais célèbres et d'autres moins connus, les uns colorés, les autres plus discrets.

Certains d'entre eux ont joué un rôle important dans les événements qui ont mené aux accusations de falsification de documents financiers en lien avec un complot « pour corrompre l’élection de 2016 ».

D'autres seront des personnages clés de ce procès. Voici notre guide pour vous aider à vous y retrouver.


Le juge

Donald Trump face à la justice

Consulter le dossier complet

Dessin de Donald Trump lors de sa comparution.

Juan Merchan, juge à la Cour suprême de l’État de New York

Le juge Juan Merchan, photographié dans son bureau de la Cour suprême de l'État de New York, regarde la caméra.

Le juge Juan Merchan, photographié dans son bureau de la Cour suprême de l'État de New York.

Photo : Associated Press / Seth Wenig

Le juge qui préside le procès siège depuis près d'une vingtaine d'années à la Cour suprême de l'État de New York, un tribunal de première instance, malgré le nom de la cour. Il a la réputation d’être à la fois posé et direct.

En 2022-2023, c'est lui qui était à la tête du procès criminel de la Trump Organization pour fraude fiscale, qui s'est soldé par une amende de 1,6 million de dollars américains et l'emprisonnement de l'ancien directeur financier de la société, Allen Weisselberg.

La défense a réclamé en vain son retrait du dossier parce que sa fille a travaillé pour une firme œuvrant à des campagnes électorales de politiciens démocrates.


Les procureurs

Alvin Bragg, procureur du district de Manhattan

Un homme portant des lunettes parlant devant un drapeau américain.

Le procureur du district de Manhattan, Alvin Bragg.

Photo : Reuters / BRENDAN MCDERMID

Ancien procureur fédéral, le démocrate a été élu procureur du district de Manhattan en 2021. À son entrée en poste, en janvier 2022, il a hérité de l'enquête lancée par son prédécesseur.

En avril 2023, il a déposé 34 chefs d'accusation contre Donald Trump – tous pour falsification de documents –, à la suite de l'inculpation de l'ex-président par un grand jury.

Il a opté pour une ambitieuse stratégie juridique qui lui permet, en vertu de la loi new-yorkaise, de muer le délit de falsification de documents en acte délictueux aggravé.

Cette dernière avenue juridique, plus rare, peut être empruntée lorsque la falsification de documents est commise dans le but de couvrir d’autres crimes.

Le procureur Bragg allègue entre autres que Donald Trump a contrevenu à la loi électorale new-yorkaise, qui interdit de conspirer pour promouvoir une candidature par des moyens illégaux.

Ce n'est toutefois pas lui qui plaidera en cour.

Son équipe inclut notamment des avocats qui ont de l'expérience dans des poursuites judiciaires contre Donald Trump, soit Matthew Colangelo, un ancien avocat du département fédéral de la Justice qui a participé à l'enquête qui a mené à la dissolution de la fondation caritative de Donald Trump, de même que Susan Hoffinger et Joshua Steinglass, qui ont contribué à la poursuite criminelle pour fraude fiscale contre la Trump Organization.


La défense

Todd Blanche, avocat principal de Donald Trump

Todd Blanche devant un drapeau américain.

Todd Blanche assure la défense de Donald Trump dans trois procès criminels distincts.

Photo : Getty Images / Michael M. Santiago

Après avoir déjà travaillé avec Alvin Bragg dans l'équipe des procureurs fédéraux, il se retrouve de l'autre côté de la justice.

L'ancien New-Yorkais a quitté son État et son poste au sein d'un cabinet juridique pour déménager en Floride et assurer la défense de Donald Trump.

En plus de le défendre dans ce procès, il le représente dans deux autres procès criminels : celui de Washington, où son client est accusé d'ingérence électorale, et celui de Floride, où Donald Trump est accusé d'avoir mis en péril la sécurité nationale en conservant des documents confidentiels.

L'équipe de la défense compte aussi notamment Susan Necheles et Gedalia Stern, qui ont tous deux défendu la Trump Organization dans son procès criminel pour fraude fiscale, ainsi qu'Emil Bove, un ancien procureur fédéral.


Les témoins potentiels

Stephanie Clifford, maîtresse alléguée de Donald Trump

Stephanie Clifford sort d'un lieu public.

Stephanie Clifford

Photo : (Markus Schreiber/The Associated Press)

Mieux connue sous son nom professionnel de Stormy Daniels, l'ex-actrice de films pornographiques Stephanie Clifford affirme avoir eu une relation « intime » avec Donald Trump en 2006. Leur rencontre serait survenue lors d’un tournoi de golf au Nevada, pendant lequel il lui aurait fait des avances.

Elle affirme avoir eu une seule relation sexuelle avec l'homme d'affaires, peu après la naissance du fils cadet de ce dernier.

Deux semaines avant le scrutin du 8 novembre 2016, elle a reçu 130 000 $ US d'un membre de la garde rapprochée de Donald Trump dans le cadre d’un accord de non-divulgation.

Les accusations de falsification de documents ne sont pas liées à ce paiement, qui est toutefois au centre de la trame narrative des procureurs, qui accusent Donald Trump d'avoir fomenté « un plan criminel pour corrompre l'élection de 2016 ».


Michael Cohen, ex-avocat de Donald Trump

Michael Cohen.

Michael Cohen est soupçonné d'avoir rencontré des responsables russes à Prague en 2016.

Photo : Reuters / Jeenah Moon

C'est l'ancien avocat personnel de Donald Trump, Michael Cohen, qui a acheté le silence de Stephanie Clifford par le biais d'une société-écran.

Celui qui avait à l'époque la réputation de régler les problèmes de l'homme d'affaires new-yorkais affirme aujourd’hui avoir agi sur les instructions de son ancien client.

Il soutient avoir été remboursé et récompensé par Donald Trump, en plusieurs paiements faussement identifiés comme des honoraires, pour une somme totalisant 420 000 $ US entre février et décembre 2017.

Cette somme a selon lui été rehaussée, entre autres pour tenir compte des impôts qu’il paierait sur des montants déclarés comme des honoraires.

Les accusations portées contre Donald Trump sont directement liées au remboursement que ce dernier lui aurait versé.

Condamné par la justice fédérale, l'ancien homme de confiance de l'ex-président républicain a purgé une peine d’emprisonnement après avoir reconnu, notamment, avoir enfreint les lois fédérales sur le financement électoral en lien avec cette affaire.

À une autre époque, Michael Cohen s'était dit prêt à prendre une balle pour l'homme contre qui il s'est retourné. Il a collaboré à l'enquête Mueller sur l’ingérence de la Russie dans la campagne présidentielle de 2016 et à l'enquête de la procureure générale de l'État de New York, Letitia James, sur une série de fraudes financières au sein de la Trump Organization.

Il y a quelques semaines, un juge fédéral a conclu qu'il s'était parjuré en cour (au sujet d'accusations qui ne sont pas liées à Donald Trump).


David Pecker, ex-PDG d'AMI... et ancien ami de Donald Trump

Un homme tient un micro en main.

David Pecker, lors d'un événement en 2014.

Photo : The Associated Press / Marion Curtis

Ami de Donald Trump depuis des décennies, David Pecker était le PDG du groupe de presse American Media Inc. (AMI), qui publiait le tabloïd sensationnaliste The National Enquirer.

D'après les procureurs, Donald Trump, Michael Cohen et lui ont élaboré un plan criminel visant à acheter et à supprimer de l’information négative (une stratégie connue en anglais sous l'expression catch and kill) afin de maximiser les chances du candidat républicain d’être élu en 2016.

Premier témoin appelé à la barre, il a relaté comment il avait mené la chasse aux scandales pour aider la campagne de Donald Trump.

En 2018, l'entreprise de presse qu'il dirigeait a conclu une entente à l'amiable avec les procureurs fédéraux dans laquelle elle reconnaissait avoir violé les lois sur le financement électoral, en lien avec l'enquête sur cette affaire.

L'accord, qui lui a évité des poursuites, précisait que l'objectif du stratagème était de neutraliser plus spécifiquement les informations sur les relations du candidat à la présidence avec les femmes.

Selon David Pecker, le plan établi avec M. Trump visait aussi à lui consacrer une couverture favorable et à publier des histoires négatives sur ses rivaux républicains et démocrates.


Karen McDougal, maîtresse alléguée de Donald Trump

Karen McDougal, souriante.

Karen McDougal est l'une des femmes qui allèguent avoir couché avec Donald Trump.

Photo : Getty Images / Dimitrios Kambouris

L'ancienne mannequin de Playboy soutient pour sa part avoir été la maîtresse de Donald Trump pendant 10 mois, entre 2006 et 2007.

Elle a reçu 150 000 $ du groupe de presse AMI en échange de ses confidences, qui n’ont jamais été publiées.

En 2018, Karen McDougal s’est présentée dans une entrevue comme une républicaine qui avait voté pour Donald Trump.

Même si les accusations de falsification de documents ne concernent pas le montant qui a été versé à la jeune femme, les procureurs allèguent que le paiement fait partie du stratagème visant à intercepter les informations négatives sur Donald Trump.


Hope Hicks, ancienne collaboratrice de Donald Trump

Hope Hicks, avec une autre femme en arrière-plan.

L'ex-directrice des communications de Donald Trump, Hope Hicks

Photo : Getty Images / Chip Somodevilla

Après avoir travaillé pour la Trump Organization, elle a notamment été directrice des communications de la campagne de Donald Trump en 2016, avant d'assumer, jusqu’en 2018, les mêmes responsabilités à la Maison-Blanche.

Selon le New York Times, elle a notamment discuté avec Donald Trump et Michael Cohen le jour où ils ont appris que Stephanie Clifford voulait aller de l'avant avec ses allégations. Elle se serait en outre entretenue avec Michael Cohen au lendemain du virement fait à Mme Clifford.

D'après un agent du FBI dont le témoignage a été utilisé au procès de Michael Cohen, elle aurait participé aux négociations.


Selon ABC News, les procureurs appelleront aussi à la barre d'anciens proches collaborateurs de Donald Trump.

Le réseau a évoqué les noms de Madeleine Westerhout, qui a été la secrétaire personnelle de l'ex-président Trump, puis la directrice des opérations du bureau ovale, et de Rhona Graff, qui a été sa collaboratrice à la Trump Organization pendant des décennies avant de le suivre à la Maison-Blanche.

Toujours selon ABC News, d'anciens employés de la Trump Organization, dont son ancien contrôleur Jeffrey McConney, et Deborah Tarasoff, qui a travaillé au département de la comptabilité, pourraient aussi être appelés à témoigner.

La liste de témoins potentiels inclut aussi Keith Davidson, l'avocat de Stephanie Clifford, mais aussi de Karen McDougal, et Dylan Howard, ancien rédacteur en chef du National Enquirer. C'est lui qui a permis à Michael Cohen d'entrer en contact avec l'avocat des deux femmes.

Fox News ajoute aux témoins potentiels le chef des services juridiques de la Trump Organization, Alan Garten.

Cette liste n'est pas exhaustive.

Avec les informations de New York Times, ABC News, BBC News et Reuters

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