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Des employés de Domtar bloquent la route

Radio-Canada

Ils estiment que la fermeture de leur usine est un lock-out déguisé. Pendant ce temps, l'entreprise annonce des mesures qui entraîneront la perte de 1800 emplois.

Une trentaine de syndiqués de l'usine de pâte Domtar de Lebel-sur-Quévillon, dans le Nord-du-Québec, ont érigé un barrage routier bloquant l'accès à l'usine.

Ils estiment que la fermeture temporaire de leur usine, jeudi dernier, est un lock-out déguisé. En effet, depuis l'annonce de cette fermeture, l'usine a continué de fonctionner, en partie opérée par des employés-cadres.

Le Syndicat canadien de l'énergie et du papier croit lui aussi en un lock-out et a décidé de consentir une prestation de grève aux syndiqués. On s'attend donc à un long conflit de travail.

Domtar n'a pas rendu les appels de Radio-Canada.

1800 mises à pied

Par ailleurs, Domtar a annoncé mercredi la fermeture de trois usines, dont deux au Québec, ce qui entraînera la mise à pied de 1800 personnes.

Domtar présente ces fermetures dans le cadre d'une vaste restructuration de l'entreprise qui comprend la vente et la transformation d'autres usines. L'opération coûtera quelque 505 millions de dollars avant impôt.

Les scieries de Grand-Remous, en Outaouais, et de Malartic, en Abitibi-Témiscamingue, seront ainsi fermées. Ces fermetures, qui seront effectives à partir du 28 février 2006, causeront quelque 200 pertes d'emplois. La difficulté de l'approvisionnement en fibre de résineux et le coût de cette fibre au Québec provoquent cette fermeture, selon Domtar.

Le ministre des Ressources naturelles du Québec, Pierre Corbeil, soutient que le gouvernement travaille avec Domtar et d'autres entreprises depuis un certain temps afin de trouver des solutions de rechange pour pallier les pertes d'emplois.

L'espoir de Malartic et Grand-Remous

Ces scieries pourraient toutefois être transformées en des projets de seconde transformation. Domtar, qui discute avec un partenaire, compte utiliser les infrastructures existantes de Malartic et Grand-Remous pour relancer ces projets qui pourraient créer 300 emplois.

L'usine de Cornwall, en Ontario, sera quant à elle définitivement fermée à compter du 31 mars 2006. La région de Cornwall est la plus durement éprouvée avec la perte de 910 emplois dont les 390 déjà annoncés en décembre 2004.

L'usine de Gatineau est également atteinte, mais elle demeurera partiellement ouverte. Domtar annonce la fermeture des machines à papier 10 et 11 de cette succursale. Ce ralentissement entraînera la suppression de 185 emplois et une perte de production de 65 000 tonnes de papier.

L'usine de Vancouver sera, pour sa part, vendue. La vente de cette usine touche 285 travailleurs et une production de 120 000 tonnes de papier couché. Les autres usines de l'entreprise ne sont pas pour autant épargnées puisque Domtar annonce la suppression de 200 postes opérationnels.

Domtar procédera à la redistribution de la production perdue par ces fermetures vers d'autres usines et scieries dans le but d'améliorer sa productivité.

Dur pèlerinage vers la rentabilité

L'entreprise montréalaise explique cette restructuration comme étant une tentative de regagner la rentabilité. La restructuration comprendra également l'abolition de 100 emplois au sein des divisions administratives.

« Certaines de nos usines canadiennes affichent un flux de trésorerie négatif à cause du raffermissement du dollar canadien, et nous devons nous concentrer sur nos meilleures usines si nous voulons renouer avec la rentabilité dans un avenir rapproché », a expliqué le vice-président exécutif de l'entreprise, Richard Garneau. « Nous sommes au regret d'annoncer que ce plan donnera lieu à une réduction permanente de main-d'oeuvre d'environ 1800 postes à l'échelle de la Société, incluant la réorganisation annoncée en décembre 2004 à l'usine de Cornwall. »

La compagnie emploie 10 000 personnes en Amérique du Nord.

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