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Washington réduit ses droits de moitié

Radio-Canada

Au lendemain d'une décision de l'OMC favorable au Canada, Washington abaisse à 10,81 % ses droits tarifaires imposés au bois d'oeuvre canadien.

Le département américain du Commerce a décidé mardi de réduire de moitié les droits tarifaires imposés au bois d'oeuvre canadien, en les faisant passer d'environ 20 % à 11 %. Cette mesure sera applicable d'ici quelques semaines.

En vertu de cette décision, les nouveaux droits seront établis à 10,81 % en moyenne, dont 8,7 % en droits compensateurs aux importations de bois d'oeuvre de toutes les provinces, à l'exception des Maritimes, et plus ou moins 2,11 % en droits antidumping selon les entreprises.

Avant cette annonce, les droits compensateurs s'élevaient à 16,37 % et les droits antidumping, à 3,78 %.

Cette annonce survient au lendemain de la décision de l'Organisation mondiale du commerce en faveur du Canada. Dans sa décision, l'OMC juge que les méthodes employées par les États-Unis pour fixer les droits compensateurs sur le bois d'oeuvre canadien vont à l'encontre de ses règles.

L'OMC reconnaît au Canada le droit d'exercer des mesures de représailles contre les États-Unis. Cependant, l'affaire doit encore aller en arbitrage, au début de 2006, pour fixer les sanctions qu'Ottawa pourra imposer à son voisin du sud.

Ottawa réclame l'élimination complète des droits

Le geste de Washington a été qualifié de « positif » par le ministre canadien du Commerce international, Jim Peterson, qui tient cependant à ce que la récente décision d'un comité spécial de l'ALENA soit respectée « dans son ensemble ».

À cinq reprises, le comité chargé du règlement de différends dans le cadre de l'Accord de libre-échange nord-américain a demandé à Washington d'éliminer les droits imposés sur le bois d'oeuvre canadien depuis mai 2002. Washington a toujours refusé de se soumettre à ces décisions, ce qui a incité Ottawa à rompre les négociations, en août dernier.

Carl Grenier, porte-parole du Conseil du libre-échange pour le bois d'oeuvre, un organisme montréalais qui représente les compagnies forestières canadiennes, s'est également réjoui de la décision de Washington.

« Cela permettra de réduire de moitié la facture mensuelle de 90 à 100 millions de dollars canadiens. Le département [américain] semble avoir épuisé tous les recours pour maintenir les droits à un niveau élevé », a-t-il fait valoir.

Le 24 novembre, le gouvernement fédéral a présenté un programme d'aide de 1,5 milliard de dollars pour l'industrie forestière, dont 800 millions de dollars en garanties de prêt pour les entreprises.

Depuis 2002, les compagnies forestières canadiennes ont versé quelque 5 milliards de dollars aux États-Unis en droits tarifaires. Cette situation financière difficile s'est traduite par des fermetures de scieries et d'importantes suppressions d'emplois en régions.

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