Une épidémie tue 200 000 porcs
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Déjà frappés depuis quelques années par un moratoire qui a freiné la croissance de leur industrie, les producteurs de porcs du Québec voient leurs bêtes aux prises avec une maladie mortelle.
Le syndrome de dépérissement post-sevrage (SPDS) a tué plus de 200 000 porcs l'an dernier au Québec. Cette maladie fait maigrir l'animal jusqu'à ce qu'il meure.
Cette mystérieuse épidémie, qui a entraîné une diminution de près de 6 % de la production totale de porcs l'an dernier au Québec, frappe déjà la moitié des producteurs et provoque des faillites.
De plus, le taux de mortalité des bêtes, qui a doublé, atteint maintenant 7 % en moyenne, et l'épidémie continue de s'étendre.
Les producteurs de porcs ne sont toutefois pas les seuls à être durement touchés par cette catastrophe: les entreprises spécialisées dans la transformation ferment des usines, en raison notamment de la baisse de la production.
La cause du SDPS, qui touche l'Europe depuis dix ans, demeure inconnue. La maladie ne se transmet pas à l'humain, mais ne se guérit pas.
Selon François Cardinal, du Comité de travail sur le SDPS de l'Association des vétérinaires en industries animales, les producteurs ne seront jamais capables de régler le problème dans l'état actuel des connaissances. Il estime toutefois qu'on peut au moins « diminuer l'impact des autres maladies » comme la grippe porcine et le syndrome respiratoire, qui font elles aussi des ravages, mais qu'on peut contrôler.