L'Autorité des marchés financiers embarrassée
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Selon La Presse, l'AMF enquête sur des rencontres inappropriées entre certains de ses enquêteurs et des membres de la haute direction de la firme d'investissement, dont le président, accusé de fraudes et de détournements de fonds.
C'est au tour de l'Autorité des marchés financiers (AMF) elle-même d'être embarrassée par l'affaire Norbourg.
Selon le quotidien La Presse, l'AMF a ouvert une enquête sur des relations inappropriées entre certains de ses chefs de service, enquêteurs et inspecteurs et des membres de la haute direction de Norbourg.
Des rencontres informelles auraient eu lieu dans des bars, des restaurants et dans la loge de Norbourg au Centre Bell, à Montréal.
Des sources ont confié à La Presse qu'en février 2005, alors que Norbourg faisait déjà l'objet d'une enquête de l'AMF, un cadre de la firme d'investissement aurait offert un pot-de-vin à un enquêteur, pour qu'il devienne un informateur. L'enquêteur aurait refusé.
En entrevue à La Presse, l'ancien président de Norbourg, Vincent Lacroix, a affirmé que ces contacts sociaux avaient pour but de « prendre le pouls de l'enquête », qui avait débuté le 12 novembre 2004.
Au moins quatre employés de l'AMF qui auraient participé à l'une de ces soirées sont actuellement en congé pour des durées variables.
Vincent Lacroix devra faire face à 51 chefs d'accusation lors de son procès pour fraudes et détournement de fonds. Il est passible de 5 ans moins un jour de prison, ainsi que d'amendes allant de 20 000 $ à 5 millions de dollars, pour chacun des chefs d'accusation.
Quelque 130 millions de dollars ont disparu des comptes de la firme d'investissement Norbourg, un détournement de fonds qui s'est fait au détriment de 9200 investisseurs.