L'AMF sanctionne et dénonce
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Au terme de son enquête, l'Autorité des marchés financiers suspend huit de ses employés qui ont eu des contacts avec un employé de Norbourg, et accuse Vincent Lacroix d'avoir voulu soudoyer un de ses enquêteurs.
L'Autorité des marchés financiers (AMF) accuse Vincent Lacroix d'avoir tenté, en vain, de soudoyer un de ses enquêteurs alors que sa firme, Norbourg, faisait déjà l'objet d'une enquête, en février 2005.
L'AMF, qui souhaite que des poursuites criminelles pour tentative de corruption soient entamées contre M. Lacroix, a donné à l'Équipe intégrée de la police des marchés financiers les éléments de preuve recueillis lors de son enquête interne.
Suspensions
L'AMF a en outre suspendu huit de ses employés qui auraient fait preuve, à la même époque, d'un manque flagrant de jugement en entretenant des contacts inappropriés avec un employé de Norbourg. Ils n'auraient cependant pas transmis d'informations importantes, car aucun d'eux ne participait alors à l'enquête en cours sur le gestionnaire de fonds.
La durée des sanctions disciplinaires varie, suivant les cas, de cinq jours à trois mois.
La semaine dernière, un quotidien révélait que l'AMF enquêtait sur certains de ses chefs de service et inspecteurs.
L'ex-président de Norbourg, Vincent Lacroix, est accusé par l'AMF d'avoir manipulé la valeur des fonds communs gérés par son entreprise et de lui avoir remis des informations trompeuses. L'homme d'affaires aurait détourné 130 millions de dollars d'actifs de différents fonds sous sa gestion.