Le vrai pouvoir énergétique, selon Jacques Attali
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Venezuela, la Russie, l'Arabie saoudite et l'Iran occuperont une place clé dans l'échiquier mondial, selon l'économiste et essayiste français.
L'énergie devient une arme de plus en plus stratégique, car la demande mondiale ne cesse de croître. D'ailleurs, peu de gens croient que les prix du baril de pétrole redescendront un jour.
En entrevue à l'émission Capital actions, diffusée mardi soir sur les ondes de RDI, l'économiste et essayiste français Jacques Attali soutient que quatre pays domineront la nouvelle carte géopolitique mondiale en matière d'énergie, soit le Venezuela, la Russie, l'Arabie saoudite et l'Iran. Il explique que très peu d'États disposent à la fois de ressources, d'une population et d'une structure étatique leur permettant d'être véritablement une puissance.
Selon lui, grâce à leurs ressources financières issues des hydrocarbures, ces pays pourront développer les moyens nécessaires à leur propre croissance, notamment leurs infrastructures, et utiliser les surplus dégagés pour en aider d'autres. Ils pourraient également les employer à mauvais escient.
M. Attali croit que le Canada, grâce à ses réserves de sable bitumineux, a la capacité de devenir une superpuissance énergétique, surtout avec l'augmentation des prix du pétrole. Il dit espérer que le pays en fera bon usage et qu'il se servira des surplus de manière positive.