Nouvelle flambée
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le baril de pétrole atteint le prix record de 78,64 $US à Londres après l'annonce de la fermeture du plus important champ pétrolifère aux États-Unis en raison de problèmes de corrosion dans un oléoduc.
Après la légère accalmie des dernières semaines, le prix du baril de pétrole a connu une forte hausse lundi.
À Londres, le prix du baril atteint 78,64 $US sur les marchés électroniques, un record. Il s'agit d'une augmentation de 2,47 $US par rapport au prix du début de la journée. Le record précédent était de 78,18 $US, il avait été atteint le 17 juillet dernier.
Sur les marchés new-yorkais, le prix du baril a clôturé à 76,98 $US, une hausse de 2,22 $US par rapport au prix d'ouverture. Dans la journée, le prix du baril a atteint les 77,30 $US, un sommet depuis le 17 juillet.
Cette hausse marquée du cours du brut s'explique principalement par la décision de BP Exploration Alaska de fermer son champ pétrolifère de Prudhoe Bay, en Alaska. La pétrolière britannique a pris cette décision après avoir découvert de graves problèmes de corrosion et une fuite dans un oléoduc.
Le champ de Prudhoe Bay est le plus important gisement aux États-Unis. Il produit 400 000 barils par jour, soit 8 % de la production américaine. BP n'a pas indiqué de date pour la réouverture du gisement, mais elle a précisé que sa production ne reprendra que lorsqu'il n'y aura plus de danger pour l'environnement.
Ce n'est pas la première fois que la pétrolière britannique est aux prises avec des problèmes sur ses gisements en Alaska. En mars dernier, un pipeline défectueux a causé le déversement de un million de litres de brut, à environ 400 kilomètres du cercle arctique.
Autres facteurs
Outre la fermeture du gisement de Prudhoe Bay, les violences au Proche-Orient, principalement au Liban, continuent d'influencer à la hausse les prix du brut.
Les marchés sont aussi toujours inquiets par rapport à la situation en Iran. Dimanche, l'Iran, 4e exportateur mondial de pétrole, a mis en garde les pays qui voudraient lui imposer des sanctions concernant son programme nucléaire, affirmant qu'ils s'exposeraient à une riposte « douloureuse ».