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Ottawa tient un sommet sur les pandémies

Radio-Canada

Des ministres de la Santé de 30 pays et les représentants de cinq organisations internationales se rencontrent pour discuter d'un plan d'action contre une éventuelle pandémie d'influenza et de grippe aviaire.

La plus importante conférence internationale sur la grippe aviaire et l'influenza a pris son envol à Ottawa, lundi. Il s'agit de la première rencontre du genre à être organisée.

Pendant deux jours, la capitale du pays est l'hôte d'une rencontre qui se penchera sur les risques de pandémies. Des représentants politiques et scientifiques d'une trentaine de pays européens, asiatiques et américains participeront à la rencontre, à laquelle se joindront des représentants des provinces.

Outre les États-Unis et l'Union européenne, on comptera parmi eux le Cambodge, le Vietnam, l'Inde, la Chine, le Brésil, la Russie, l'Afrique du Sud, l'Argentine, la Thaïlande et le Mexique.

Cinq organisations multilatérales seront aussi représentées: les Nations unies, l'Organisation mondiale de la santé, la Banque mondiale, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) de même que l'Organisation mondiale de la santé animale.

Le directeur québécois de la protection de la santé publique, le docteur Horracio Arruda, participera aux réunions au nom du Québec.

Mettre au point une stratégie mondiale

Selon le directeur général de l'OMS, le Dr Jong-Wook Lee, seulement 40 pays du monde ont développé un plan, dont le Canada. Mais les millions de doses du plus efficace antiviral ne suffiront pas. Il faut, dit-il, s'entendre à l'échelle mondiale sur les meilleures mesures de prévention.

Le but de la réunion est donc de favoriser la coopération entre les pays développés et en développement, en collaboration avec les organismes internationaux qui s'occupent des questions de santé humaine et animale.

Le développement de vaccins et l'accès à l'immunisation contre la grippe sont aussi à l'ordre du jour. Un médicament, le Tamiflu, commercialisé par le laboratoire Roche, permet pour l'instant à l'homme de résister à la maladie, mais certains patients ont développé une résistance.

Mais le Dr Jacques Diouf, directeur général de la FAO, juge que les gouvernements qui dépensent des fortunes en antiviraux se trompent de cible. Selon lui, la meilleure façon d'empêcher une pandémie est d'aider les pays asiatiques à contenir l'épidémie à la source.

« L'accent doit être mis dans la prévention du passage de l'animal à l'âtre humain en arrêtant la progression de l'épizootie », dit-il. Il faudra donc miser sur l'éducation et la sensibilisation des producteurs, de même qu'il faudra compenser ceux qui seront forcés d'abattre leur élevage.

Les pays riches pourraient être appelés à contribuer. Les participants étudieront notamment une proposition prévoyant que les pays fortunés fassent don de 10 % de leurs vaccins contre la grippe aux pays les plus à risques.

La maladie se propage

Selon les scientifiques, la menace d'une pandémie de grippe est bien réelle. La grippe aviaire ne touche pour l'instant que des volatiles et les humains qui sont en contact avec des volatiles infectés.

Si le virus subit les mutations lui permettant de passer d'un humain à un autre, la maladie pourrait bientôt contaminer des millions de personnes sur la planète, estiment les experts. Plusieurs cas d'oiseaux atteints de la grippe aviaire ont déjà été décelés en Europe, soit en Roumanie et en Turquie.

Appelée H5N1, la souche asiatique du virus a fait son apparition en 1997 au Vietnam. Depuis, elle a fait une soixantaine de victimes dans le continent, et les autorités ont dû procéder à l'abattage de milliers de poulets.

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