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Le contrôle des armes donne des résultats

Radio-Canada

Un rapport révèle que les homicides par armes à feu ont baissé de 15 % au Canada entre 1995 et 2003, tandis que les meurtres de femmes ont chuté de 40 % au cours de la même période.

À la veille de la Journée internationale des femmes, la Fédération des femmes du Québec (FFQ), Amnistie internationale et Oxfam-Québec ont dévoilé un rapport sur la violence contre les femmes dans le monde, principalement par les armes.

Le Réseau d'action international sur les armes légères a aussi collaboré à l'enquête, intitulée Armes à feu: les femmes en danger.

Le Canada y est cité en exemple pour sa loi sur le contrôle des armes à feu, adoptée en 1995 à la suite du massacre de l'École Polytechnique, à Montréal, où 14 jeunes femmes avaient été assassinées six ans plus tôt.

Selon le rapport, la loi, qui force l'enregistrement des armes à feu, a contribué à diminuer le taux d'homicides par armes à feu envers les femmes. Ainsi, le taux global d'homicides par armes à feu a baissé de 15 % entre 1995 et 2003, tandis que le taux de ces homicides frappant des femmes a chuté de 40 % au cours de la même période.

Selon Wendy L. Cukier, de l'Université Ryerson à Toronto, un lien peut être clairement établi entre ces baisses et le contrôle des armes à feu au Canada, puisque les autres formes de violence envers les femmes, comme le recours à l'arme blanche et la force physique, n'ont pas connu une telle baisse.

Ailleurs dans le monde

Quelque 650 millions d'armes de petit calibre circulent dans le monde. 60 % de ces armes sont détenues par des particuliers, majoritairement des hommes.

Le rapport révèle qu'en France et en Afrique du Sud, une femme sur trois tuée par son conjoint l'a été par balle.

Aux États-Unis, la proportion est de deux femmes sur trois. Des études révèlent que la présence d'armes à feu dans le foyer multiplie par cinq le risque pour une femme d'être tuée par son conjoint chez nos voisins du sud.

Le rapport milite donc pour que les États adoptent des lois sévères de contrôle des armes à feu, comme celle en vigueur au Canada.

Appel au maintien de la loi

Oxfam-Québec, Amnistie Internationale et la FFQ demandent au gouvernement fédéral de résister aux pressions qui sont faites pour relâcher le contrôle des armes à feu. Les organismes croient que le Canada a un rôle à jouer pour limiter le commerce des armes légères dans le monde, comme il avait pris le leadership de la campagne contre les mines antipersonnel.

La législation canadienne a souvent fait l'objet de critiques, en raison des énormes dépassements de coûts dans l'instauration du registre national des armes à feu, il y a quelques années. Le programme, dont l'administration ne devait coûter que deux millions de dollars par année, a finalement coûté plus d'un milliard depuis 1995.

La coordonnatrice de la FFQ, Danielle Hébert, réitère également sa demande au gouvernement du Québec pour une campagne contre la violence exercée sur femmes étalée sur 10 ans.

Actuellement, une campagne d'une durée de trois ans est en préparation. Mais la FFQ estime que pour changer les comportements - à l'instar de l'alcool au volant - il faut une campagne à long terme, plutôt que des actions sporadiques.

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