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La grève étudiante ne s'essouffle pas

Radio-Canada

Des étudiants de l'Université du Québec à Trois-Rivières et de l'Université de Sherbrooke renouvellent les mandats de grève, tandis que la FEUQ et la FECQ renouent le dialogue avec Québec.

Loin de fléchir à l'issue du congé de Pâques, le mouvement de grève étudiante a pris de l'ampleur, mardi, tandis que des milliers d'étudiants ont renouvelé leurs mandats de grève générale.

Les 8700 étudiants de l'Université du Québec à Trois-Rivières ont notamment voté à 60 % pour une grève d'une durée de quatre jours à compter d'aujourd'hui. Il y a à peine 12 jours, ils s'étaient prononcés contre la reconduction de la grève.

Les 2100 étudiants de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l'Université de Sherbrooke ont également voté pour la poursuite de la grève dans une proportion de près de 60 %.

Quatre cégeps ont aussi choisi de continuer le débrayage, parfois de justesse comme au cégep de Victoriaville, où 56 % des étudiants ont appuyé la continuation de la grève. Trente-quatre des 48 cégeps francophones et anglophones de la province sont paralysés par le mouvement.

Mardi, environ 185 000 étudiants des collèges et universités du Québec étaient donc en grève pour protester contre la transformation de 103 millions de dollars de prêts en bourses.

Les négociations reprennent

Québec et les deux principales fédérations étudiantes ont convenu de reprendre les négociations pour tenter de mettre fin à la grève étudiante et trouver une solution au sujet des prêts et bourses.

Le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) ont décidé de garder leurs pourparlers secrets pour faciliter la négociation, mais semblent viser une entente d'ici le 1er avril.

La FECQ et la FEUQ tiendront un grand rassemblement au Parc Lafontaine, ce soir. Les deux associations admettent qu'un dénouement rapide s'impose, de façon à éviter de mettre en péril le trimestre de certains étudiants.

Si le conflit devait persister au-delà du 1er avril, les étudiants d'une quinzaine de collèges seront obligés de prolonger leur session durant l'été.

La CASSEE à l'écart

En revanche, la Coalition pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSEE) est tenue à l'écart des négociations. Il y a quelques semaines, le ministre Fournier a rompu le dialogue avec la coalition, après qu'elle eut refusé de dénoncer des actes de violence commis par des étudiants.

Mardi, la CASSEE s'est exprimée contre la reprise des pourparlers, prévenant que la FEUQ et la FECQ « vont négocier une entente à rabais », a accusé la porte-parole, Héloïse Moysan-Lapointe.

La CASSEE entend néanmoins multiplier les manifestations cette semaine, qui culminera par une Journée nationale d'action régionale, vendredi à Montréal.

Jugeant le premier ministre Jean Charest « incapable de régler la crise actuelle », la CASSEE a aussi invité même les associations membres à adopter des motions réclamant sa destitution.

Contrairement à la FECQ et la FEUQ, la CASSEE ne revendique pas seulement la réinjection des 103 millions de dollars dans les bourses. Elle souhaite des mesures globales pour mettre fin à l'endettement étudiant, et réclame la fin du projet de décentralisation des cégeps et leur arrimage au marché du travail.

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