Les Québécoises peuvent désormais accoucher à domicile
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Au terme de plusieurs années de négociations, les sages-femmes acquièrent finalement le droit d'assister les Québécoises qui désirent accoucher à la maison.
L'Ordre des sages-femmes du Québec a annoncé lundi que les Québécoises pouvaient désormais accoucher à domicile sous la supervision professionnelle d'une sage-femme. « C'est un tournant, on passe d'un droit théorique à un droit davantage pratique », a déclaré la présidente de l'Ordre, Raymonde Gagnon.
Les sages-femmes réclament le droit de faire des accouchements à domicile depuis 1999. Le Parlement leur a donné le feu vert en juin dernier, mais la loi a dû être mise en veilleuse parce qu'aucun assureur n'était prêt à assumer ce risque. Après des mois de négociations difficiles, le ministère de la Santé et des Services sociaux a finalement réussi à trouver une solution à ce problème.
Cependant, à l'heure actuelle, seulement le tiers des femmes qui demandent à être suivies par une sage-femme durant leur grossesse le sont effectivement. Les sept maisons de naissances qui ont servi de projets-pilotes ne suffisent plus à la demande.
« On tourne en rond. On a des listes d'attente à n'en plus finir, des sages-femmes au chômage et, entre ça, on a un gouvernement qui paie pour les former, mais qui ne développe pas les services pour répondre à la population », a expliqué Geneviève Labelle, coordonnatrice au Comité femme-sage-femme du Regroupement Naissance Renaissance.