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Affaire Kazemi: l'Iran ne veut rien entendre

Radio-Canada

Téhéran accuse le Canada de compliquer les choses en ne reconnaissant pas que la photojournaliste était de nationalité iranienne.

L'Iran multiplie les obstacles face aux demandes canadiennes relatives à la mort en détention de la photojournaliste Zahra Kazemi, à Téhéran, en 2003.

Dimanche, le porte-parole iranien des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, a accusé le Canada de « compliquer les choses ».

Selon lui, Ottawa « devait accepter dès le départ le fait que Zahra Kazemi était une citoyenne iranienne ». Zahra Kazemi avait la nationalité canadienne, mais l'Iran ne reconnaît pas la double nationalité.

Le Canada souhaite rapatrier le corps de la photojournaliste et demande une enquête internationale indépendante sur les circonstances de son décès.

Le porte-parole a dit, comme son ministre l'avait fait plus tôt cette semaine, que les demandes canadiennes devraient être examinées par la justice iranienne, « qui décidera si elle les accepte ou non ».

Shirin Ebadi demande une enquête spéciale

De son côté, une des avocates de la famille, la prix Nobel de la paix Shirin Ebadi, a demandé la désignation d'un juge d'instruction spécial pour faire enquête sur la mort de Zahra Kazemi.

Elle a demandé que ce juge « ne soit pas soumis à l'autorité de la justice de Téhéran ».

Mme Ebadi attend toujours les suites de l'appel qu'elle a fait de l'acquittement, par la justice iranienne en 2004, d'un agent du renseignement iranien, accusé du meurtre de la photojournaliste.

D'autre part, l'avocate dit ne pas connaître le médecin iranien Shahram Aazam.

Réfugié au Canada, il a rapporté au début d'avril avoir examiné Mme Kazemi lors de son admission dans un hôpital de Téhéran, et avoir constaté qu'elle avait été violée et torturée à mort.

Mme Ebadi affirme que le nom de ce médecin ne figurait pas dans le dossier judiciaire qu'elle a lu sur l'affaire Kazemi.

Quant à l'Iran, il considère que M. Aazam est un usurpateur.

Zahra Kazemi est morte en détention en juillet 2003, après avoir été arrêtée prenant des photos devant une prison de Téhéran. Les autorités iraniennes ont reconnu qu'elle était morte des suites d'un coup sur la tête, qui avait provoqué une hémorragie cérébrale.

Cette affaire a considérablement détérioré les relations entre l'Iran et le Canada.

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