Lab Chrysotile: l'avenir demeure incertain
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Contrairement à leurs collègues de Lac d'Amiante, les travailleurs de la mine Bell à Thetford Mines rejettent les offres patronales, ce qui pourrait compromettre leur retour au travail.
Les travailleurs de la mine Bell à Thetford Mines ont rejeté dans une proportion de 76 % les offres de Lab Chrysotile. Plus tôt dimanche matin, leurs confrères de la mine du Lac d'Amiante ont accepté à 55 % ces mêmes offres. L'employeur demandait notamment aux mineurs des concessions salariales de près de 25 %.
Ce refus des travailleurs de Thetford Mines de se plier aux demandes de la partie patronale pourrait compromettre le retour au travail, prévu pour le 22 mai.
La direction avait déjà fait savoir qu'elle ne pourrait continuer à opérer les deux mines advenant un refus des travailleurs.
En février dernier, les 800 syndiqués de ces mines, toutes deux propriétés de Lab Chrysotile, avaient accepté de rouvrir leur convention de travail, sans toutefois connaître l'ampleur des sacrifices requis par l'entreprise.
Lab Chrysotile a enregistré des pertes de 57 millions de dollars au cours des cinq dernières années. Les difficultés financières de l'entreprise s'expliquent notamment par des coûts de production parmi les plus élevés au monde, combinés à une concurrence internationale féroce du Brésil, de la Chine et de la Russie.
Cette situation a entraîné des fermetures et des réouvertures en alternance des mines Bell et Lac d'Amiante.