Mgr Ratzinger devient Benoît XVI
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
« Chers frères et soeurs, après le grand Jean-Paul II, les cardinaux m'ont élu, un simple et humble travailleur dans la vigne du Seigneur », ont été les premières paroles du 265e pape de l'Église catholique.
Le cardinal allemand Josef Ratzinger est devenu le 265e pape de l'Église catholique, mardi à Rome.
L'ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, âgé de 78 ans, a pris le nom de Benoît XVI.
Les 115 cardinaux électeurs ont procédé à une élection rapide, seulement 24 heures après l'ouverture du conclave.
Le 264e successeur de saint Pierre a été élu lors du quatrième tour de scrutin.
« Chers frères et soeurs, après le grand Jean-Paul II, les cardinaux m'ont élu, un simple et humble travailleur dans la vigne du Seigneur », ont été les premières paroles de Benoît XVI, à sa sortie au balcon de la basilique Saint-Pierre.
Le triomphe du conservatisme
Josef Ratzinger n'est pas un inconnu. Il est un pur produit de l'appareil du Vatican, loin du cardinal de terrain souhaité par les modérés et les progressistes.
De 1981 à aujourd'hui, ses interdits ne se comptent plus: non à l'ordination des femmes, non au mariage des prêtres, non à l'homosexualité, non au communisme, non à la Turquie dans l'Europe.
Intransigeant gardien du dogme, chef de file des conservateurs, il est surnommé « le grand inquisiteur » par ses partisans pour avoir réduit au silence les théologiens dissidents.
Une Église en crise
Chef religieux de plus de 1 milliard de catholiques dans le monde, Benoît XVI hérite d'une Église en crise, divisée et dont l'influence est en perte de vitesse en Europe.
Il va devoir se concilier les Italiens, se réconcilier avec les Espagnols, furieux de l'ingérence du Vatican dans leurs débats de société, et amadouer les Français, de plus en plus détachés de la papauté.
Ses premiers actes et ses premières paroles seront déterminants. « N'ayez pas peur », avait lancé Jean-Paul II dans son discours d'intronisation.