Démission du président du syndicat de la SAQ
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Martin Charron, qui a dirigé le syndicat pendant le conflit de travail à la Société des alcools du Québec, a remis sa démission alors qu'un rapport interne dénonçait ses dépenses à la tête de l'organisation syndicale.
Le président du Syndicat des employés de magasins et de bureau de la Société des alcools du Québec, Martin Charron, a remis sa démission dans la controverse jeudi.
Le président du SEMB, qui a dirigé le syndicat pendant la grève l'hiver dernier, a annoncé son départ le jour même où le comité de surveillance des finances de son syndicat l'accusait, lui et son trésorier, d'avoir effectué des dépenses personnelles sur les cartes de crédit du syndicat.
Or, dans une lettre adressée à son conseil général, Martin Charron invoque des raisons familiales et personnelles pour justifier sa décision. M. Charron a indiqué qu'il demeurera toutefois en poste jusqu'au 2 juin.
Des achats personnels et des repas
Selon La Presse, le rapport du comité de surveillance des finances du SEMB, qui s'est affilié à la CSN pendant la grève, reproche notamment à M. Charron d'avoir payé, avec la carte de crédit du syndicat des achats personnels ainsi qu'un souper bien arrosé en compagnie du président du syndicat de la LCBO, venu à l'époque apporter plusieurs milliers de dollars dans le fond de grève des employés de la SAQ.
Une entreprise de salissage selon Martin Charron
Selon Martin Charron, ce rapport est une tentative de salissage qui n'a rien à voir avec les raisons de sa démission. Selon le président du SEMB, aucune facture n'a été cachée, aucune malversation ni fraude n'ont eu lieu avec ces cartes de crédit dont la limite est de 5000 $.
Reconnaissant avoir fait des achats personnels avec cette carte, Martin Charron a toutefois spécifié qu'il remboursait de sa poche ces dépenses depuis déjà plusieurs semaines.
Rappelons que M. Charron avait été plongé dans l'arène médiatique durant la grève de trois mois qui s'est étirée au-delà de la période des Fêtes et qui a engendré de la grogne au sein des militants du SEMB.