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Des réseaux d'eau potable hors normes

Radio-Canada

Selon La Presse, 160 réseaux d'eau municipaux ne sont toujours pas conformes aux nouvelles normes définies par Québec, à moins de deux mois de leur entrée en vigueur, le 28 juin prochain.

En 2000, la contamination du réseau d'eau potable de la petite ville ontarienne de Walkerton à la bactérie E. Coli causait la mort de sept personnes. La tragédie avait décidé Québec, l'année suivante, à adopter un règlement sur la qualité et le contrôle sanitaire de l'eau potable des réseaux municipaux et privés s'approvisionnant en eaux de surface.

Quatre ans plus tard, à quelques semaines de l'entrée en vigueur des nouvelles normes de traitement de l'eau définies dans le cadre du règlement, 160 réseaux municipaux n'ont toujours pas réussi à s'y conformer, a appris La Presse.

Le Règlement impose, entre autres, à tous les exploitants d'un réseau d'eau potable alimenté en eaux de surface, l'obligation d'installer des systèmes de filtration des parasites responsables des maladies hydriques, comme la giardiase et les infections au cryptosporidium.

Selon des données obtenues par le quotidien montréalais auprès du ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, seulement 10 % des 200 réseaux d'eau qui devaient être mis à niveau ont été modernisés depuis l'adoption du règlement.

Après 4 ans, 20 réseaux d'eau alimentant 50 000 personnes ont été mis à niveau. Un seul réseau alimentant plus de 10 000 personnes, celui de Saint-Bruno-de-Montarville, avec ses 24 000 consommateurs, compte parmi les dossiers réglés au ministère de l'Environnement.

Ce retard occasionne une hausse majeure des coûts de conversion des 200 usines de production d'eau potable et réseaux municipaux. Estimés à 660 millions de dollars selon les prévisions de 2001, ils avoisinent maintenant les 1,2 milliard, sans compter les 300 millions nécessaires à la modernisation des deux grandes usines de production d'eau potable de Montréal.

Les villes de Montréal et de Sherbrooke, ainsi que les arrondissements de Charlesbourg et Beauport, à Québec, qui approvisionnent 1,7 million de personnes en eau potable, ont encore deux ans, en vertu du règlement, pour corriger leurs installations et satisfaire à toutes les exigences techniques imposées par Québec.

Mais pour 160 municipalités de moins de 50 000 personnes, parmi lesquelles figurent Shawinigan, Grand-Mère, Rimouski, Baie-Comeau, Thetford Mines, Magog et La Tuque, il est déjà trop tard pour envisager une mise à niveau avant l'expiration du délai accordé par Québec.

Ces retards, que le manque de fonds et les délais d'approbation technique rendaient inévitables, ne remettent pas en question la qualité de l'eau déjà produite et distribuée par les municipalités. Les contrôles de qualité plus sévères, les échantillonnages plus fréquents et les amendes s'appliquent déjà à l'ensemble des réseaux d'eau potable municipaux et privés du Québec, qu'ils soient alimentés en eaux de surface ou en eaux souterraines.

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