Les producteurs de lait manifestent à Ottawa
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les producteurs soutiennent qu'ils perdent 175 millions de dollars par année parce que le fédéral tarde à imposer un plafond sur l'importation de protéines, qui remplacent le lait dans certains produits laitiers.
Des producteurs laitiers en colère ont manifesté mercredi après-midi, devant le Parlement à Ottawa. Ils crient à la concurrence déloyale de la part des producteurs étrangers.
Les producteurs de lait soutiennent qu'ils perdent 175 millions de dollars annuellement parce que le gouvernement fédéral tarde à imposer un plafond sur l'importation de protéines, qui remplacent le lait dans certains produits laitiers.
Selon eux, ces pertes augmenteront de 2 millions par mois sans une intervention rapide d'Ottawa. Le président de la Fédération des producteurs de lait du Québec, Marcel Groleau, estime que les pertes financières s'élèvent à 70 millions uniquement pour la province.
De plus en plus de produits laitiers sont fabriqués à partir d'ingrédients à base de lait venant, notamment, du Royaume-Uni et de la Nouvelle-Zélande. Les producteurs soutiennent que les prix européens plus bas, dus à d'importantes subventions au secteur agricole, entraînent cette importation massive.
Ces ingrédients, dont les protéines de lait sous forme de poudre, passent la frontière, puisqu'ils contiennent moins de 50 % de produits laitiers, ce qui respecte les dispositions des accords commerciaux de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Les producteurs réclament une augmentation de l'appui gouvernemental à leur secteur ou encore des mesures de contrôle des importations d'ingrédients laitiers. Selon M. Groleau, des articles des accords de l'OMC permettent de limiter les importations de ces produits sans les bloquer à la frontière.
Les manifestants ont livré 3,5 tonnes de poudre de lait écrémé au gouvernement Martin. Ils voulaient ainsi sensibiliser les élus à l'importance d'agir rapidement pour contrer les importations d'ingrédients laitiers qui nuisent au marché canadien du lait.
