Ottawa part en guerre contre les pourriels

Dans son rapport final, le Groupe de travail sur le pourriel recommande au gouvernement fédéral de renforcer son arsenal juridique et réglementaire pour lutter contre le pollupostage.

Le Groupe de travail du gouvernement du Canada sur le pourriel a remis mardi son rapport final, intitulé Freinons le pourriel: Créer un Internet plus fort et plus sécuritaire, au ministre de l'Industrie David Emerson.

Le Groupe recommande notamment à Ottawa d'aller de l'avant dans l'adoption d'une nouvelle législation et d'une application plus rigoureuse des mesures en vigueur, afin de lutter contre les pourriels.

Le document soutient également la création d'un centre de liaison au sein du gouvernement pour permettre la coordination des mesures prises à l'encontre des pourriels et des logiciels espions.

Le ministre a affirmé que le gouvernement fédéral doit libérer Internet du fléau des pourriels si le Canada veut pouvoir profiter pleinement des possibilités d'une cyberéconomie dynamique.

Il y a un an, Industrie Canada a mis sur pied le Groupe de travail sur le pourriel pour superviser la mise en oeuvre du Plan d'action anti-pourriel du gouvernement et pour examiner d'autres mesures à prendre.

Le Groupe de travail a réuni des fournisseurs de service Internet, des spécialistes du marketing électronique, des représentants du gouvernement et des consommateurs.

Plus de 60 groupes des secteurs concernés ont pris part aux discussions, se prononçant sur des sujets tels que la législation et l'application des lois, la collaboration internationale ainsi que l'éducation et la sensibilisation du public.

Des mesures anti-pourriel, issues de ces délibérations, ont été mises en place dans les domaines de la gestion de réseaux ainsi que du marketing commercial par courriel.

Le Groupe de travail a également procédé au lancement de la campagne de communications sur Internet Arrêtez le pourriel ici visant à informer les utilisateurs des mesures à prendre pour limiter et contrôler le volume de pourriels qu'ils reçoivent.

Selon des statistiques citées dans le rapport, les pourriels représentaient, à la fin de 2004, 80 % du courriel global, alors que cette même proportion se chiffrait à 10 % en 2000.