Les CPE tirent la sonnette d'alarme
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Selon les données du ministère de la Famille, 40 % des centres de la petite enfance seront en déficit cette année. La ministre Carole Théberge demande aux établissements d'être plus rigoureux.
Plus du tiers des centres de la petite enfance (CPE) du Québec connaissent des difficultés financières.
Selon les données du ministère de la Famille, le nombre de CPE en situation de déficit a augmenté de 60 % en un an.
Ainsi, tandis que 17 % des CPE sont en déficit depuis plusieurs années, 40 % seront en déficit d'opération cette année. Selon l'Association des CPE, les compressions budgétaires imposées par le gouvernement Charest au cours des deux dernières années sont responsables de cette situation.
Ces compressions ont déjà forcé la réduction de la formation du personnel, le non-renouvellement d'équipements et la diminution des heures de services dans certains CPE.
Mais les services aux enfants ne seraient pas touchés.
L'association estime qu'il manque 40 millions cette année pour soutenir le développement du réseau des services de garde sans imposer de nouvelles compressions budgétaires.
Les CPE n'ont qu'eux à blâmer
Mais la ministre de la Famille, Carole Théberge, demande plutôt aux CPE d'être plus rigoureux dans leur gestion.
Elle croit que les CPE qui ont des problèmes de gestion devraient prendre exemple sur les deux tiers des CPE qui font des surplus.
Néanmoins, la ministre accueille favorablement quelques idées avancées par les CPE, comme la mise en place des services d'achats de groupe ou la création d'une fiducie pour placer les surplus, qui seraient ensuite mis au service de tous.
Carole Théberge prévient les CPE que les compressions des deux dernières années ne seront pas comblées. Et ce, même si le gouvernement fédéral doit verser 165 millions de dollars dans le cadre du programme national de garderies. Les négociations sont toujours en cours avec Ottawa.
Mais l'opposition péquiste craint que ces sommes ne soient versées au fonds consolidé de la province.
« La ministre va devoir prendre son courage à deux mains et faire des représentations auprès du conseil des ministres et auprès du Conseil du Trésor pour avoir sa part du gâteau », estime le porte-parole de l'opposition, Camil Bouchard.