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Une exposition sur l'oeuvre de Kazemi censurée

Radio-Canada

Des clichés pris par la photojournaliste décédée Zahra Kazemi dans des camps de réfugiés palestiniens sont retirés d'une exposition à la bibliothèque de Côte-Saint-Luc. Son fils exige le retour des photos ou la fin de l'exposition.

La photographe canadienne d'origine iranienne Zahra Kazemi dérange, même après sa mort.

Une exposition posthume de 23 de ses oeuvres, intitulée Contre l'oubli, a été censurée à la bibliothèque municipale de Côte-Saint-Luc, après le dépôt d'une plainte par un résident du quartier.

Les autorités de l'arrondissement ont décidé de retirer cinq clichés pris dans des camps de réfugiés palestiniens. « La plainte était à l'effet que l'exhibition [sic] avait un ton politique et que ça montrait l'Intifada en Palestine », a précisé le directeur de l'arrondissement Côte-Saint-Luc-Hampstead-Montréal Ouest, David Johnstone.

Il admet que la composition ethnique de l'arrondissement, en grande partie juive, a joué dans la décision de retirer des murs les clichés controversés « pour une période de réflexion ».

« C'est sûr que dans un autre arrondissement, qui a une autre composition, linguistique ou ethnique, ils auront d'autres réactions, d'autres sensibilités », a ajouté M. Johnstone.

Ce sera tout ou rien, avertit Stephan Hachemi

Stephan Hachemi, le fils de la photojournaliste, est révolté contre le « le viol de l'esprit de l'oeuvre de [sa] mère », et refuse que l'exposition se poursuive sous sa forme actuelle.

Dans une mise en demeure, il exige que l'exposition soit présentée dans son intégralité ou pas du tout. « Ma mère est morte, car elle voulait pouvoir dire la vérité, écrit-il, et vous, au Canada, vous lui enlevez ces même droits pour lesquels elle a lutté ».

Dans un échange tenu devant les caméras de Radio-Canada, Stephan Hachemi et David Johnstone ont exprimé leur désaccord. « Vous avez agi d'une manière raciste, discriminatoire et vous avez violé la liberté d'expression », lui a lancé M. Hachemi, qui dit avoir les preuves écrites de l'entente.

« Il n'y a jamais eu d'entente entre vous et la bibliothèque ni avec l'arrondissement [...], a rétorqué le directeur de l'arrondissement. Vous devriez respecter le fait qu'une institution publique a le droit de fixer ses politiques ».

Les élus de l'arrondissement devraient décider du sort de l'exposition lundi soir.

L'exposition originale de Zahra Kazemi regroupe également des photos sur l'Afghanistan et l'Iran. Elle a notamment déjà été montrée à la mairie de Paris.

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