Les assistés sociaux s'appauvrissent
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les prestations versées en 2004 ont atteint des minimums sans précédent dans la plupart des provinces canadiennes, et le Conseil national du bien-être social sonne l'alarme.
En 2004, les prestations de bien-être social ont atteint des minimums sans précédent dans la plupart des provinces canadiennes.
Dans son rapport présenté mardi à Ottawa, le Conseil national du bien-être social parle d'une « véritable catastrophe ».
Selon le rapport de l'organisme, les prestations versées aux assistés sociaux de la majorité des provinces étaient davantages inférieures au seuil de la pauvreté que celles versées à la fin des années 80 ou au début des années 90.
Cette situation, estime le Conseil, a aggravé la misère dans laquelle vivent environ 1,7 million de Canadiens qui dépendent du bien-être social.
Un revenu nettement sous le seuil de la pauvreté
Dans le pire des cas, souligne le rapport, les personnes seules du Nouveau-Brunswick aptes au travail ont dû se contenter d'un revenu annuel total de 3388 $. À l'autre bout de l'échelle, un Terre-Neuvien dans la même situation a touché 7401 $ pour l'année 2004.
Au Québec, un célibataire apte à l'emploi vivant de l'aide sociale a reçu l'an dernier 6889 $; en Ontario, ce montant était de 6973 $.
Or, le seuil de pauvreté établi par Statistique Canada pour une personne seule était de 20 168 $ par année en 2004.
Le Conseil conclut que les gouvernements fédéral et provinciaux doivent revoir complètement le système d'aide sociale, notamment en adoptant des normes minimales nationales. Il demande qu'Ottawa verse plus d'argent au programme et conseille en outre que les prestations soient calculées en fonction du coût réel d'un panier de biens et services.
