Le bébé part, mais la mère reste
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un couple des Îles-de-la-Madeleine dénonce les règles de transport des enfants dans l'avion-ambulance du gouvernement du Québec, après qu'on eut refusé à la mère d'accompagner son bébé de trois mois.
Un couple des Îles-de-la-Madeleine dénonce les règles québécoises qui régissent le transport aérien des enfants malades des régions éloignées.
On a interdit à la mère d'accompagner son fils de trois mois, qu'elle allaite, dans l'avion-ambulance qui l'amenait vers un hôpital de Québec.
« Ça n'a pas de bon sens. On n'envoie pas un bébé par avion se faire opérer comme on envoie une pièce de voiture ! », déplore le père, André Poirier.
La semaine dernière, son fils a dû être transporté d'urgence à Québec par avion-ambulance pour subir une opération sous anesthésie à cause d'une hernie.
« Le bébé part, mais la mère reste », a dit une infirmière aux Poirier. En effet, aucun accompagnateur n'est admis à bord de l'avion-ambulance du gouvernement. Ces règles visent la sécurité absolue du patient en vol.
Les parents ont décidé de noliser un transporteur aérien à leurs frais pour accompagner leur bébé. Ils ont dû acquitter une facture de 7700 $, qui risque de ne jamais leur être remboursée.
Le cas des Poirier n'est pas isolé. Dans son rapport annuel, Évacuations aéromédicales du Québec (EVAQ), l'organisme qui gère les avions-ambulances, indique que 146 enfants de moins de un an ont été transportés sans accompagnateur pour l'année 2004-2005 seulement.