Cancer du sein: Québec tarde à offrir le Herceptin
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La Colombie-Britannique débloque 8 millions de dollars pour l'utilisation du médicament à titre préventif, mais Québec préfère attendre d'autres études.
Approuvé par Santé Canada en 1999, le Herceptin est utilisé dans les hôpitaux pour lutter contre un cancer du sein de type particulièrement violent, le HER-2, qui touche de 15 % à 30 % des malades.
Or, des études ont démontré que ce médicament permet de réduire le risque de récidive de 50 % s'il est administré à un stade précoce de la maladie.
Le gouvernement de Colombie-Britannique vient de débloquer 8 millions de dollars pour son utilisation de façon préventive. La Nouvelles-Écosse rembourse depuis quelques mois les patients qui utilisent le Herceptin.
À Montréal, les médecins du Centre universitaire de santé McGill ont eux aussi décidé de l'employer pour réduire le risque de récidive. Ils espèrent que le gouvernement du Québec leur donnera l'argent nécessaire, car le coût du traitement est très élevé.
Un traitement dispendieux
Un traitement au Herceptin d'une durée d'un an coûte environ 50 000 $ par patiente. Au Centre hospitalier universitaire de Montréal, on évalue entre 4 et 5 millions le budget nécessaire à l'utilisation de ce médicament. Pour l'ensemble des hôpitaux du Québec, il faudrait de 20 à 30 millions de dollars.
« On a toujours une conscience comme payeur de taxes. C'est très cher. [...] Mais, quand c'est notre vie, il n'y a pas de prix », estime Huguette Martin, qui a fondé le Réseau québécois pour la santé du sein.
Le ministère de la Santé du Québec se dit prêt à étendre l'utilisation du Herceptin, mais il veut auparavant que toutes les études scientifiques à ce sujet soient concluantes.
