Santé: le privé fait son entrée à Toronto
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Une clinique privée destinée à soigner certains cancers ouvrira ses portes le mois prochain. Le gouvernement McGuinty ne s'y oppose pas, mais promet de surveiller de près ses activités.
Une clinique privée ouvrira le mois prochain, à Toronto, avec le mandat d'offrir aux personnes atteintes de cancer des médicaments pour lesquels le réseau d'assurance maladie de la province ne paie pas encore.
Les clients pourront être traités sans attendre, en autant qu'ils assument la facture.
La clinique Provis, première du genre en Ontario, entend offrir six nouveaux traitements approuvés par Santé Canada, dont le Herceptin, un médicament très coûteux utilisé pour certains types de cancer de sein: le traitement, d'une durée d'un an, coûte près de 50 000 $ par patiente.
Le Velcade, un traitement pour la leucémie, sera aussi disponible.
L'oncologue Peter Anglin, le directeur de la clinique torontoise, estime qu'il y a un besoin pour des services privés au sein de la population. Il affirme que l'existence de la clinique ne violera pas les dispositions de la loi canadienne sur les soins de santé.
Le gouvernement McGuinty n'a pas l'intention de s'opposer à l'ouverture de cette clinique, mais le ministre de la Santé, George Smitherman, assure que ses activités seront surveillées de près.
L'ouverture de cette clinique alimente à son tour les discussions sur la place du secteur privé en santé, alors que la Cour suprême a autorisé, le mois dernier, l'assurance privée des soins de santé au Québec et que l'Alberta vient d'ouvrir la porte au privé dans ce domaine.
