Ontario: la LCBO remise en question
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un comité d'experts recommande la privatisation de la Liquor Control Board of Ontario, dans un but financier.
Un comité d'experts a recommandé lundi à l'Ontario de vendre sa société des alcools, la Liquor Control Board of Ontario (LCBO). Les experts estiment qu'il serait en effet plus lucratif pour la province d'autoriser les commerces d'alimentation et les grandes surfaces à faire commerce d'alcool.
Cette opération permettrait à Toronto, d'après le rapport, de gagner quand même plus de 1,5 milliard de dollars par an, notamment grâce aux taxes sur l'alcool. La province recevrait également 200 millions de dollars de plus de la vente de permis d'alcool.
Pour l'instant, le gouvernement rejette cette recommandation, même si c'est le ministre des Finances de la province, en personne, qui a commandé cette étude, en janvier dernier.
Des négociations en cours
Le rapport des experts arrive à un moment difficile pour la LCBO et ses employés qui tentent de renouveler leur convention collective.
Depuis la publication du rapport, le Syndicat des employés de la fonction publique est convaincu que les libéraux veulent privatiser la société des alcools.
Un porte-parole syndical, David Cox, a fait part de son scepticisme:« À la table des négociations, on a demandé à l'employeur d'enlever le langage qui laissait la porte ouverte aux privatisations des magasins et des centres de distribution d'alcool. Et l'employeur a refusé de le faire ».
Les employés de la LCBO votent du 18 au 21 juillet sur les dernières offres de l'employeur. Le syndicat leur recommande de les rejeter. Ce dernier serait alors en position légale de faire grève et l'employeur, en position de lock-out jeudi, la semaine suivante.
Un commerce très lucratif
La LCBO a rapporté plus de un milliard de dollars au trésor public l'an dernier. Le gouvernement McGuinty veut qu'elle en rapporte encore davantage. Et il croit que c'est possible.
En effet, le total annuel des ventes du marché de l'alcool, bière, vins et spiritueux confondus, est huit fois plus élevé, c'est-à-dire, huit milliards de dollars.
Le gouvernement McGuinty a donc demandé à un comité d'experts de proposer diverses façons de rentabiliser davantage le système de vente et de distribution, mais en excluant la privatisation.