Philippe Couillard s'oppose au suicide assisté
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Voyant « un risque de dérapage », le ministre de la Santé du Québec, reste prudent et ne veut pas ouvrir la porte à la question du suicide assisté.
Estimant que l'euthanasie passive se pratique quotidiennement au Québec, le ministre de la Santé, Philippe Couillard, croit qu'il faut être très prudent avant d'envisager la moindre législation ouvrant potentiellement la porte à la légalisation du suicide assisté.
Le ministre n'y est « pas très chaud ». Il précise, par ailleurs, que la question relève du gouvernement fédéral, qui a juridiction en matière de code criminel. Philippe Couillard estime qu'il y a un risque de dérapage si l'on ouvre cette question.
Évoquant la récente affaire de Marielle Houle de Sherbrooke, le ministre commande « la plus grande prudence » avant de légiférer sur le suicide assisté.
Marielle Houle souffrait d'une maladie dégénérative. Son conjoint, André Bergeron, aurait tenté de mettre fin à ses jours pour abréger ses souffrances; elle a succombé quelques jours plus tard. C'est la raison pour laquelle M. Bergeron est l'objet d'une accusation de tentative de meurtre.
Le ministre Couillard rappelle qu'il existe déjà ce qu'il appelle l'euthanasie passive, dans le cas de personnes très souffrantes qui n'ont plus de qualité de vie ni d'espoir d'améliorer leur santé. « Chaque jour, au Québec, les médecins traitants et les familles de ces personnes très malades discutent en terme d'euthanasie passive; c'est-à-dire à savoir si ça vaut la peine de s'acharner et d'y aller de traitement agressif pour maintenir la vie. L'euthanasie passive se pratique quotidiennement », a-t-il dit.