•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Réseau de la santé au pays: pas si public que ça

Radio-Canada

Contrairement à l'idée reçue, le réseau canadien de la santé fait une grande place au secteur privé pour son financement. Les Canadiens ont déboursé directement 17,5 milliards de dollars pour des soins de santé en 2002.

Le Canada est l'un des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) où la santé est le moins financée par le secteur public, selon une étude de l'Institut canadien d'information en santé (ICIS) pour l'année 2003.

Seuls les États-Unis et les Pays-Bas laissent plus de place au secteur privé que le Canada à ce chapitre.

Le gouvernement canadien finance 70 % de son réseau de la santé alors que le Royaume-Uni (83 %) trône au sommet du G7 pour ses dépenses en santé. L'Allemagne (78 %) et la France (76 %) devancent également le Canada, alors que les États-Unis (45 %) et les Pays-Bas (62 %) le suivent.

Le Canada arrive toutefois au sommet du classement en ce qui a trait au financement public des hôpitaux (93 %) et des médecins (98 %). La France suit de près le Canada avec un financement public de 92 % du budget des hôpitaux. L'Allemagne (85 %) et la France (74 %) sont toutefois à la traîne dans le financement de leurs médecins.

C'est toutefois lorsqu'on élargit le concept du réseau de la santé que le Canada perd des plumes. Le Canada finance seulement 38 % des médicaments pharmaceutiques alors que cette proportion grimpe à 75 % en Allemagne, 67 % en France et 57 % aux Pays-Bas.

La situation est encore pire dans le domaine des soins dentaires. Le Canada ne finance que 5 % du réseau des soins dentaires avec l'argent des contribuables alors que la France (36 %) et l'Allemagne (68 %) en couvrent davantage.

Le secteur privé foisonne au Canada

Les dépenses des Canadiens ont augmenté de 28 % entre 1998 et 2002 pour les soins de santé selon l'étude de l'ICIS. Les Canadiens ont dépensé 34,5 milliards de dollars en 2002 pour des soins de santé dont la moitié est sortie directement des poches des citoyens (près de 17 %), l'autre moitié étant assurée par les compagnies d'assurances privées.

Les soins dentaires (3,4 milliards de dollars), les médicaments prescrits (2,9 milliards), les frais de centre de santé privé (3 milliards) et les soins oculaires (2 milliards) constituent les principales dépenses des Canadiens en santé. Le pays se retrouve en milieu de peloton pour les dépenses de leurs citoyens en santé au sein de l'OCDE.

Les Canadiens déboursent directement 15 % des frais pour leurs soins de santé, un taux comparable à celui des États-Unis (14 %). Les Français et les Allemands (10 %) défraient une moins large part pour ces soins alors que les Italiens (20 %) et les Japonais (17 %) en assument une plus grande partie.

L'accès aux soins de santé n'est pas nécessairement amélioré par un régime de soins de santé où domine le secteur privé, rapporte une étude de l'ICIS, réalisée dans cinq pays en 2004.

Selon cette étude, 40 % des Américains ont déclaré s'être passés de soins médicaux jugés essentiels en raison de leurs coûts, un pourcentage qui s'élève à seulement 9 % au Royaume-Uni. Au Canada, 17 % des citoyens ont indiqué avoir renoncé à des services pour des raisons de coûts.

La section Commentaires est fermée

Compte tenu de la nature délicate ou juridique de cet article, nous nous réservons le droit de fermer la section Commentaires. Nous vous invitons à consulter nos conditions d’utilisation. (Nouvelle fenêtre)

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.