Les médias s'unissent contre la Cour supérieure
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les principaux médias québécois demandent au tribunal d'invalider ses règlements qui empêchent les journalistes de la presse électronique d'effectuer librement des entrevues à l'intérieur des tribunaux.
Les principaux médias québécois demandent à la Cour supérieure du Québec d'invalider les règlements administratifs qui ont modifié le travail des journalistes de la presse électronique à l'intérieur des tribunaux.
Radio-Canada, TQS, TVA, La Presse, Le Journal de Montréal, les groupes Sun Media et Astral Media ainsi que la Fédération professionnelle des journalistes du Québec réclament de pouvoir utiliser leurs caméras et micros dans les couloirs des palais de justice.
Dans leur requête, déposée jeudi, les médias revendiquent également le droit de diffuser les enregistrements officiels des audiences des procès, comme cela existe dans d'autres juridictions, en particulier aux États-Unis.
Selon les médias, les autorités ont usurpé des pouvoirs qu'ils n'ont pas, portant atteinte à la liberté de la presse garantie par les chartes québécoise et canadienne.
Éviter certaines situations
Préoccupés par l'omniprésence médiatique, le juge en chef de la Cour supérieure et le ministère de la Justice du Québec ont publié, depuis plus d'un an, une série de règles administratives modifiant le travail des journalistes.
Les autorités estimaient que cette présence nuisait au bon déroulement du processus judiciaire. Elles déploraient les débordements survenus, par exemple, lors des procès de l'ex-animateur de radio Robert Gillet, à Québec, ou encore du boxeur Dave Hilton, à Montréal.
Par conséquent, les journalistes de la presse électronique réalisent leurs entrevues à l'atrium, dans le hall central du palais de justice. Ils ne peuvent donc plus parler aux avocats, aux procureurs et aux témoins à leur sortie des salles d'audience.
Du même coup, en décembre 2004, le juge en chef a interdit la diffusion en différé des enregistrements des audiences des procès, qui était permise jusqu'alors.