L'administration Tremblay contre-attaque
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La Ville de Montréal veut déposer une plainte au Conseil de presse contre The Gazette, qui a lié l'attribution de contrats municipaux au versement de contributions au parti du maire Gérald Tremblay.
À Montréal, l'administration du maire Gérald Tremblay déposera lundi une plainte au Conseil de presse contre The Gazette.
Dans son édition de samedi, le quotidien a affirmé que 284 des 302 entreprises dont les dirigeants ont contribué à la caisse du parti du maire Tremblay, l'Union des citoyens de Montréal, se sont vu attribuer des millions de dollars en contrats municipaux ou en transactions immobilières par la Ville de Montréal.
Gérald Tremblay a rejeté ces allégations et a affirmé qu'il n'y avait aucun lien entre des contributions à titre personnel et l'attribution de contrats. Le maire de Montréal a également souligné que le vérificateur général n'avait trouvé aucune irrégularité lorsqu'il avait examiné les livres de la Ville, l'an dernier.
M. Tremblay s'est par ailleurs dit ouvert à participer à une réflexion avec le gouvernement du Québec sur l'octroi des contrats et le financement des partis politiques municipaux.
Pierre Bourque est aussi sur la sellette
De son côté, le chef de l'opposition à l'hôtel de ville de Montréal a dit ne pas être surpris par les révélations de The Gazette. Mais lorsqu'interrogé sur le fait que certains dirigeants d'entreprise ont aussi contribué à la caisse électorale de son parti, Pierre Bourque s'est contenté de dire que son parti respectait la loi sur les contributions électorales.
En outre, s'il est élu le 6 novembre, il prévoit créer un comité municipal d'éthique pour scruter à la loupe le processus d'octroi des contrats.
Selon l'enquête de The Gazette, l'Union des citoyens du maire Tremblay a reçu 650 000 $ en 4 ans, tandis que le parti Vision Montréal de Pierre Bourque a reçu quelque 150 000 $.
Les entreprises concernées, des firmes d'ingénieurs, d'architectes ou de consultants, des entreprises spécialisées dans la réfection des routes, des bureaux d'avocat ou encore des agences immobilières, ne peuvent faire de dons aux partis municipaux en vertu de la loi québécoise.
Toutefois, rien n'interdit à un propriétaire d'entreprise ou à un quelconque autre membre de sa famille de faire des dons annuels pouvant aller jusqu'à 1000 $ par parti.
Interrogé par The Gazette, le directeur des élections du Québec, Marcel Blanchet, a estimé que de telles façons de faire étaient légales, mais pouvaient facilement être considérées comme contraires à l'esprit de la loi.