Entente de principe à CBC/Radio-Canada

L'entente entre la société d'État et le syndicat des 5500 employés en lock-out, survenue après sept semaines de conflit, sera soumise aux syndiqués de la Guilde canadienne des médias à compter de jeudi.

Les services de CBC/Radio-Canada à l'extérieur du Québec et de Moncton pourraient reprendre au plus tard lundi, si les syndiqués approuvent l'entente de principe survenue avec la société d'État.

CBC/Radio-Canada et la Guilde canadienne des médias, qui représente les 5500 employés en lock-out, ont conclu un accord de principe tard dimanche soir, après sept semaines de conflit. Les syndiqués se prononceront sur cette entente à partir de jeudi, dans un vote qui pourrait s'étendre jusqu'à dimanche prochain.

Advenant l'acceptation des offres par les employés membres de la Guilde canadienne des médias, un protocole de retour au travail devra aussi être adopté.

Un plafond de contractuels

L'entente comprend des augmentations salariales de 12,6 % sur cinq ans. Cette entente de principe comporte également une prime de 1000 $ à la signature de la nouvelle convention collective.

Pour ce qui est de la question du nombre d'employés contractuels, l'un des principaux points en litige, CBC/Radio-Canada s'engage à ce qu'il ne dépasse pas un plafond de 9,5 % des effectifs, ce qui se traduira par l'embauche d'environ 140 employés contractuels d'ici 2009.

« Il a fallu beaucoup de travail et de concessions de part et d'autre, mais les parties sont parvenues à négocier une entente qui concilie les intérêts du radiodiffuseur public et les besoins de nos membres, a déclaré Arnold Amber, porte-parole de la GCM. Il tarde à nos membres de retourner à leurs postes pour accomplir le travail dans lequel ils excellent, soit offrir des émissions typiquement canadiennes de grande qualité. »

Le ministre fédéral du Travail, Joe Fontana, qui est intervenu personnellement dans le dossier pour relancer les négociations, s'est félicité de cette entente.

Troisième lock-out en six ans

Le PDG de CBC/Radio-Canada, Robert Rabinovitch, s'est aussi montré satisfait de l'entente. Il s'agissait du troisième lock-out sous la présidence de M. Rabinovitch et du cinquième conflit de travail en six ans à la CBC/Radio-Canada.

« Les sept dernières semaines ont été éprouvantes pour tous ceux qui ont été touchés par le conflit, a commenté M. Rabinovitch, mais nous avons maintenant une entente qui nous permettra de servir le public canadien comme un véritable radiodiffuseur public digne de ce nom. »

Durant le conflit, la CBC/SRC a toutefois vu ses cotes d'écoute dégringoler. « Nous sommes restés dehors tellement longtemps que je crains que les auditeurs et téléspectateurs aient perdu l'habitude de nous écouter et de nous regarder, a affirmé lundi Denis-Martin Chabot, correspondant dans l'Atlantique pour la télévision de Radio-Canada. Nous allons devoir travailler très fort pour les attirer à nouveau. »