14 organisations des droits de l'homme dénoncent Londres
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Leurs avocats saisissent la plus haute instance judiciaire britannique pour interdire à la Grande-Bretagne d'utiliser des informations obtenues sous la torture dans d'autres pays.
En Grande-Bretagne, 14 organisations de défense des droits de l'homme, dont Human Rights Watch (HRW), refusent que Londres utilise des informations obtenues sous la torture dans d'autres pays.
Lundi, elles ont saisi les Law Lords, la plus haute instance judiciaire britannique, pour renverser une décision rendue en août par une cour d'appel britannique.
Les avocats de 10 étrangers soupçonnés de terrorisme, détenus sans accusation et sans procès en Grande-Bretagne, estimaient que des renseignements obtenus dans des camps américains, où l'on soupçonne que la torture est utilisée, n'auraient pas dû être retenus par les autorités britanniques.
La cour d'appel leur a donné tort, estimant que Londres pouvait utiliser des informations obtenues par des agents d'un autre pays sans chercher à savoir comment elles ont été obtenues.
Après cette décision, les avocats ont décidé de faire appel de la décision devant les Law Lords, vites rejoints par les organisations de défense des droits de l'homme.
Le jugement des Law Lords est attendu d'ici la fin de l'année. Selon HRW, la décision aura « probablement de profondes implications pour l'interdiction mondiale de la torture ».
Dans la foulée des attentats de juillet dans les transports en commun de Londres, le gouvernement de Tony Blair a annoncé une série de mesures destinées à contrer les activités des islamistes basés en sol britannique.
Parmi ces mesures, il serait plus facile pour Londres d'expulser des intégristes, même si la torture a cours dans leur pays d'origine. Selon HRW, la Grande-Bretagne violerait ainsi le droit international.