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Diversité culturelle: Washington perd la bataille

Radio-Canada

Une commission de l'UNESCO adopte le projet de convention sur la protection et la promotion de la diversité culturelle, malgré l'opposition des États-Unis. Le texte sera soumis jeudi aux 191 États membres.

À Paris, plus rien ne s'oppose à l'adoption du projet de convention sur la protection et la promotion de la diversité culturelle par les États-membres, jeudi.

Lundi, une commission de l'UNESCO a adopté le projet, malgré l'opposition des États-Unis. La vingtaine d'amendements déposés par Washington pour édulcorer la convention ont été examinés un à un avant d'être rejetés.

Ainsi, la commission a adopté le projet par 151 voix. Seuls les États-Unis et Israël ont voté contre, tandis que l'Australie et l'île de Kiribati, dans le Pacifique, se sont abstenues.

Jeudi, la convention sera soumise aux délégués de 191 États membres, dont plus de 155 ont d'ores et déjà annoncé leur appui.

Une agressivité vaine

Les manoeuvres de dernière minute des États-Unis pour contrer l'adoption du texte auront été vaines. Dimanche, la ministre du Patrimoine canadien, Liza Frulla, s'est dite surprise par l'agressivité diplomatique de la délégation américaine. « C'est très, très difficile, a-t-elle confié. Ça va passer, mais ça joue très dur. »

Elle a dénoncé la contre-attaque américaine, notamment les attaques de la presse américaine de droite, dont le Wall Street Journal, qui a comparé les Canadiens à des « kapos de la culture », une allusion aux gardiens des camps nazis.

Selon Mme Frulla, l'offensive diplomatique américaine, menée par la secrétaire d'État, Condoleezza Rice, vient « directement de la Maison-Blanche ».

En vertu de la convention sur la diversité culturelle, la liberté des États de définir et de mener leurs propres politiques culturelles sera inscrite dans le droit international. Les biens et les services culturels ne seront plus considérés comme des marchandises comme les autres et seront donc exclus des traités commerciaux.

Convaincu de l'adoption du texte, le ministre de la Culture et de la Communication de la France, Renaud Donnedieu de Vabres, a d'ores et déjà salué l'adoption du texte par l'UNESCO, lundi. Selon lui, Paris n'est désormais plus le « mouton noir » de l'exception culturelle.

L'adoption du texte sera assurément une victoire pour ses promoteurs, mais elle ne constituera pas une fin en soi. La convention devra ensuite être ratifiée par 30 pays avant d'entrer en vigueur.

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