Nouvel embarras pour le gouvernement Blair
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un article du quotidien Daily Mirror retranscrit une conversation téléphonique entre Tony Blair et George W. Bush dans laquelle il est question d'un bombardement de la chaîne qatarienne Al-Jazira.
Une nouvelle affaire en rapport avec les renseignements généraux et la presse vient embarrasser le gouvernement britannique.
Deux fonctionnaires de Grande-Bretagne, David Keogh, 49 ans, et Leo O'Connor, 42, sont accusés d'avoir rendu publics des secrets d'État, dont une partie a été transcrite dans le quotidien Daily Mirror. Les notes, publiées illégalement, concernent une conversation datant d'avril 2004 entre le président des États-Unis, George W. Bush, et le premier ministre britannique, Tony Blair.
En entretien au téléphone, le président américain aurait, selon le journal, évoqué un éventuel bombardement du siège social de la chaîne qatarienne de télévision, Al-Jazira. Le premier ministre britannique l'en aurait dissuadé.
Les documents, normalement sous le sceau du secret, sont toujours, officiellement, inaccessibles. Ce problème technique gène le travail de l'avocat chargé de la défense des deux fonctionnaires, Neil Clark.
Le Daily Mirror, de son côté, affirme ne pas pouvoir continuer à publier les notes. Il aurait été menacé de poursuite par le gouvernement.
Le rédacteur en chef adjoint du quotidien londonien, Kevin Maguire, affirme que ces notes sont véridiques et que le bombardement évoqué n'était pas une plaisanterie.
La chaîne arabophone d'information continue, pour sa part, a pris l'affaire très au sérieux et réclame la publication des documents secrets.
Elle a dépêché son directeur général à Londres. Celui-ci demande que toute la lumière soit faite sur ces allégations.