Washington justifie ses exactions
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La chef de la diplomatie américaine, Condoleezza Rice, justifie les prisons et les vols clandestins de la CIA par la nécessité de faire des choix difficiles dans la lutte contre le terrorisme.
Devant la controverse suscitée par les transferts illégaux de prisonniers par les services secrets américains et les prisons clandestines que détiendrait la CIA en Europe de l'Est, la secrétaire d'État américaine, Condoleezza Rice, estime que l'Europe doit faire des « choix difficiles » pour lutter contre le terrorisme.
La chef de la diplomatie américaine défend la position de l'administration Bush, qui justifie certaines décisions controversées à l'égard des droits de l'homme et des libertés individuelles en invoquant la prévention du terrorisme.
« Avant la prochaine attaque, nous devrions tous considérer les choix difficiles auxquels les gouvernements démocratiques sont confrontés », a expliqué Mme Rice lors d'un point de presse, lundi, avant son départ pour une tournée européenne.
Le Royaume-Uni, qui assure la présidence tournante de l'Union européenne jusqu'à la fin 2005, exige que Washington s'explique sur l'existence de prisons clandestines en Europe, où la CIA aurait interrogé sous la torture des prisonniers islamistes.
Washington est aussi appelé à fournir des explications sur des centaines de vols secrets d'avions de la CIA qui ont fait escale dans divers aéroports européens et canadiens.
Interrogée sur ces vols, Condoleezza Rice a répliqué qu'elle ne pouvait « discuter d'informations qui compromettraient le succès de services de renseignement, de force de l'ordre et d'opérations militaires ».