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Mission impossible à Hong Kong?

Radio-Canada

Les subventions à l'agriculture et l'accès aux marchés agricoles sont au centre des discussions de la Conférence de l'Organisation mondiale du commerce. De nombreux manifestants altermondialistes sont sur place.

La sixième conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a amorcé six jours de travaux, mardi, à Hong Kong.

Toutefois, ce sont les 5000 manifestants altermondialistes qui ont volé la vedette aux ministres des 149 pays de l'OMC, mardi, en affrontant les policiers devant le palais des congrès.

Les manifestants ont marché sans encombre sur une distance de 3 kilomètres, sur l'air de l'Internationale communiste, avant de parvenir au palais des congrès où se tient la conférence ministérielle.

Les policiers sont intervenus lorsqu'ils ont tenté de rejoindre la conférence.

Quelques bousculades ont suivi, du poivre de cayenne a été utilisé et quelques personnes ont été arrêtées.

Quelques manifestants sud-coréens se sont illustrés en tentant d'atteindre le Palais des congrès à la nage.

Ils se sont jetés dans l'eau froide de la baie de Hong Kong, mais la police les a rejoints et les a forcés à rebrousser chemin.

Mission impossible?

Les 6000 délégués et 400 ministres ont tout de même amorcé leurs discussions dans le but d'aboutir à un accord global sur l'ouverture des marchés au commerce mondial. Les principaux obstacles sur la route d'un accord de la libéralisation du commerce sont les tarifs douaniers et les subventions agricoles.

Les États-Unis, l'Europe et le Japon subventionnent leur agriculture à hauteur de 80 milliards de dollars par année. Une situation que les pays en développement dénoncent en accusant les pays riches de les priver de l'occasion de développer une agriculture nationale. Cette agriculture leur permettrait de sortir leur population de l'extrême pauvreté dans laquelle elle se trouve.

Accord global ou partiel, telle est la question

Le président de l'OMC, le Français Pascal Lamy, a reconnu que la tâche serait ardue. C'est pourquoi il a invité ses délégués à s'entendre sur une relance des échanges mondiaux plus équitables envers les pauvres. « Il faut prendre des risques. Éviter les risques, y compris politiques, ne nous mènera à rien », a-t-il indiqué.

Ce cycle de négociations, amorcé à Doha, au Qatar, en 2001, a connu un premier échec lors de la réunion de Cancun, au Mexique, en 2003. Un nouveau fiasco à Hong Kong compromettrait l'avenir de cette initiative.

Les États-Unis et le Japon ont montré une certaine ouverture pour la libéralisation de leur marché agricole. Les premiers réclament un meilleur accès au marché européen, tandis que l'Europe prône des mesures spécifiques d'aide aux pays les plus pauvres.

Les Européens estiment qu'un accord partiel permettrait de sauver Hong Kong d'un échec total. M. Lamy a toutefois plaidé pour la poursuite des objectifs globaux de Hong Kong, afin d'éviter qu'un tel accord partiel ne constitue un « substitut à une négociation ambitieuse sur l'ensemble des sujets ».

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