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La Bolivie bascule à gauche

Radio-Canada

Evo Morales, du Mouvement vers le socialisme, devient le premier président autochtone de l'Amérique latine en récoltant plus de 50 % des suffrages.

Les 3,6 millions d'électeurs boliviens étaient appelés aux urnes, dimanche, pour élire leur quatrième président en deux ans.

Evo Morales, dirigeant du Mouvement vers le socialisme (MAS), deviendra vraisemblablement le premier président autochtone d'Amérique du Sud.

Selon l'institut privé Apoyo, qui a dépouillé plus de 60 % des bulletins, Evo Morales récolte plus de 51 % contre 31 % pour son principal adversaire, le libéral Jorge Quiroga, et 8 % pour l'industriel centriste Samuel Doria Medina.

Devant l'écart important des résultats, Jorge Quiroga a concédé la victoire au candidat socialiste.

Si Evo Morales n'avait pas récolté les 50 % nécessaires pour être élu directement, les députés du Congrès auraient dû trancher entre les deux premiers candidats.

Outre l'élection de leur président, les Boliviens votaient également pour élire leurs députés et leurs sénateurs, ainsi que neuf gouverneurs de régions. Le vote est obligatoire dans le pays.

Quelque 50 000 militaires et policiers avaient été déployés sur l'ensemble du territoire, et 200 observateurs de 24 pays étaient chargés de veiller au bon déroulement du scrutin.

Vers un affrontement avec Washington?

Durant sa campagne, M. Morales a promis de mettre un terme à la campagne américaine d'éradication de la coca.

Il s'est déclaré favorable à la légalisation de cette plante pour ses utilisations traditionnelles, comme le thé, mais s'est engagé en même temps à lutter contre le trafic de stupéfiants dont elle est l'objet.

M. Morales a aussi affiché ouvertement son intention de nationaliser les industries gazières du pays, actuellement détenues par des capitaux étrangers. La Bolivie compte sur la deuxième réserve de gaz en importance de l'Amérique latine.

Les États-Unis ont affirmé qu'ils pourraient « réévaluer » leurs relations avec La Paz en cas de victoire de Morales, qui compte parmi ses proches amis Fidel Castro et le président vénézuélien Hugo Chavez.

La Bolivie, pays de 9,4 millions d'habitants, se remet actuellement de la crise politique et sociale de 2004. En juin de cette année-là, le président Carlos Mesa, un centriste qui s'opposait à la nationalisation du gaz, a dû partir précipitamment sous la pression de la rue. Depuis, le président de la Cour suprême, Eduardo Rodriguez, assure l'intérim.

La Bolivie est le pays le plus pauvre d'Amérique latine. Il détient le record mondial des coups d'État, tant réussis que ratés. Certains observateurs parlent de 180 et 200 coups d'État, selon les critères.

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