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Amnistie internationale fustige Washington

Radio-Canada

L'organisation de défense des droits de l'homme publie les témoignages accablants de trois détenus de la prison militaire américaine, qui affirment avoir subi des tortures et des humiliations.

Après avoir qualifié le camp de Guantanamo de « goulag de notre temps », l'organisme Amnistie internationale revient à la charge.

L'ONG publie les témoignages de trois détenus de la prison militaire américaine qui affirment avoir subi des tortures et des humiliations à répétition par leurs geôliers.

Abdulsalam al-Hela, un Yéménite de 34 ans, raconte qu'il a été d'abord arrêté en Égypte en septembre 2002, lors d'un voyage d'affaires. Il a ensuite été transféré en Afghanistan pour finalement se retrouver à Guantanamo, le 17 septembre 2004.

Il affirme y avoir été régulièrement battu, insulté et privé des soins médicaux dont il a besoin.

Le document d'Amnestie internationale reproduit également le témoignage d'un journaliste travaillant pour la chaîne de télévision Al-Jazira, Sami al Hajj, un Soudanais de 35 ans.

Il affirme avoir été arrêté par la police pakistanaise en décembre 2001, remis aux Américains et transféré à Guantanamo le 13 juin 2002.

« Pendant plus de trois ans, la plupart de mes interrogatoires ont eu pour but de me faire dire qu'il y a une relation entre Al-Jazira et al-Qaïda », a-t-il affirmé.

Le journaliste affirme avoir été battu et intimidé à l'aide de chiens. Il aurait également fait l'objet d'insultes racistes et été placé en isolement pendant huit mois.

Le troisième témoignage est celui de Jumah al-Dossari, un citoyen de Bahreïn, âgé de 32 ans, qui a rédigé un « journal » en juillet 2005.

Ce détenu affirme avoir été « vendu pour quelques dollars » par des troupes pakistanaises aux Américains. Après avoir subi des interrogatoires musclés en Afghanistan, il a été transféré à Guantanamo, où il est détenu depuis janvier 2002.

Jumah al-Dossari a été interrogé à Guantanamo à quelque 600 reprises, placé en isolement, menacé de mort et humilié par une femme soldate en sous-vêtements.

Il fait même état de viols par des enquêteurs et des soldats sur d'autre détenus, mais les victimes refuseraient d'être identifiées.

Amnistie réclame une enquête

Amnistie internationale précise que ces hommes sont toujours emprisonnés à Guantanamo. Leurs témoignages ont été recueillis par les avocats qui ont pu leur rendre visite.

L'organisation de défense des droits de l'homme réclame la fermeture de ce centre de détention et une enquête sur les allégations de mauvais traitements subis par les détenus depuis 2002.

Quelque 500 hommes, d'environ 35 nationalités sont encore détenus Guantanamo sans avoir subi de procès. Les premiers étaient arrivés le 11 janvier 2002, dans le cadre de la « guerre au terrorisme » engagée par Washington après les attentats contre New York et Washington, le 11 septembre 2001.

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