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Le monde se mobilise à Pékin

Radio-Canada

Des dizaines de pays et d'organisations internationales sont réunis pour coordonner un plan d'action contre la grippe aviaire. La Banque mondiale estime qu'il faut entre 1,2 et 1,4 milliard de dollars.

Une conférence internationale sur la grippe aviaire s'est ouverte, mardi, à Pékin. Les 89 pays et la dizaine d'organisations internationales réunis tenteront de dégager un financement de 1,2 milliard de dollars américains sur trois ans afin de prémunir la communauté internationale d'une éventuelle pandémie de grippe aviaire.

La Banque mondiale estime que la communauté internationale doit amasser cette somme pour améliorer les services sanitaires et vétérinaires dans les pays en voie de développement aux prises avec l'épizootie. Les programmes de surveillance doivent également être financés pour éviter une propagation de la maladie aux régions épargnées jusqu'ici.

La Banque mondiale a débloqué 500 millions de dollars en crédit pour lancer cette campagne de financement mondiale. La semaine dernière, l'Union européenne a également promis de verser 100 millions de dollars.

Les objectifs de la conférence de Pékin sont de récolter plus de la moitié de la somme totale évaluée par la Banque mondiale. Ces sommes préliminaires seront attribuées en priorité aux pays déjà infectés et à ceux considérés comme à risque.

D'épizootie à pandémie

Le virus H5N1 attaque principalement les animaux. Sa propagation a atteint des proportions endémiques en Asie. L'épizootie s'est propagée à la Turquie au mois de décembre, et les pays limitrophes craignent d'être contaminés à leur tour.

« La situation est très grave, très inquiétante », soutient le vétérinaire en chef de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). « On constate qu'il se rapproche de plus en plus de l'hémisphère occidental [...]. Si des fonds ne sont pas mobilisés immédiatement, nous aurons besoin de plus dans quelques mois. »

Les chercheurs craignent que le virus, qui a fait quelque 80 morts depuis son émergence en 2003, ne mute vers une forme transmissible entre humains.

Selon l'OMS, une telle mutation provoquerait une pandémie dévastatrice, qui provoquerait la mort de millions de personnes et l'infection de dizaines de millions d'autres. La Banque mondiale évalue les coûts d'une telle crise à 800 milliards de dollars.

« L'échéance est imprévisible et l'ampleur incertaine », explique la directrice générale adjointe de l'OMS chargée des maladies transmissibles, Margaret Chan..

Le plan d'action

Outre l'amélioration des services sanitaires, vétérinaires et de détection de la maladie, le plan d'action doit prévoir des indemnisations et des campagnes d'information.

Les indemnisations, en cas d'abattage de volailles, permettent de s'assurer que les paysans signalent les cas d'infection sans craindre des pertes financières insurmontables.

Les campagnes d'information sont également cruciales pour éviter que la grippe aviaire ne se transmette à l'humain. La promiscuité avec les volailles infectées est responsable de la mort de la grande majorité des victimes humaines de l'épizootie.

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