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Nouveaux décès en Chine et en Turquie

Radio-Canada

Le virus H5N1 fauche une fillette turque et une femme chinoise, au moment où la communauté internationale promet d'injecter 1,9 milliard de dollars américains dans la lutte contre la maladie.

La grippe aviaire pourrait avoir fait une cinquième victime en Turquie.

Une fillette de 11 ans, soupçonnée d'être porteuse du virus hautement pathogène H5N1, est décédée mercredi au cours de son hospitalisation à Erzurum, dans le sud-est du pays.

En tout, 21 personnes ont été contaminées par le virus, alors que le nombre de provinces turques où la présence de la maladie est suspectée a augmenté de 16 à 25.

Le virus H5N1 pourrait aussi avoir tué une fillette dans le Kurdistan irakien, région frontalière de la Turquie et de l'Iran. La jeune fille souffrait d'une infection pulmonaire depuis 15 jours.

En Chine, les autorités ont annoncé la mort, le 11 janvier dernier, d'une femme de 35 ans de la province du Sichuan. Cette femme travaillait à l'abattage des volailles et était malade depuis le 3 janvier.

Ce n'est que le neuvième cas officiellement recensé en Chine, mais le sixième mortel. Il y a plus de 30 foyers d'infection à la grippe aviaire dans ce pays.

Conférence de Pékin: mission accomplie

Les 89 pays et la dizaine d'organisations internationales réunis à la conférence internationale de Pékin ont récolté 1,9 milliard de dollars américains.

Cette somme, qui sera utilisée par les pays en voie de développement pour lutter contre l'épizootie du virus H5N1, comprend un milliard de dollars en dons et 900 millions de dollars en prêts. La Banque mondiale a débloqué un crédit de 500 millions de dollars pour démarrer ce fonds d'urgence.

« Le monde a montré qu'il voulait apporter une vraie réponse à la menace », a commenté le coordonnateur de l'ONU pour la lutte contre la pandémie, David Nabarro. Les bailleurs de fonds ont atteint le haut de la fourchette de donations estimée nécessaire par la Banque mondiale.

Les États-Unis ont avancé la plus grosse somme en promettant l'injection de 334 millions de dollars. L'Union européenne (UE) suit avec 260 millions de dollars. Cette somme comprend les dons de la Commission européenne, en plus des contributions des États membres. Parmi ces derniers, la France (31,9 M) et le Royaume-Uni (35,5 M) sont les plus importants donateurs.

Le Japon s'est également engagé à verser 159 millions de dollars.

Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, avait invité les délégations à investir sans hésitation. « Il n'y a pas de temps à perdre, a indiqué M. Annan. Assurons-nous que nous sommes prêts. »

Éradication, indemnisation et information

Le plan d'action de la communauté internationale prévoit éradiquer la souche asiatique du virus dans les élevages de volailles en améliorant les services sanitaires et vétérinaires dans les pays en voie de développement aux prises avec l'épizootie. Des programmes de surveillance seront également financés pour éviter une propagation de la maladie aux régions épargnées jusqu'ici.

Des sommes seront aussi allouées à l'indemnisation des paysans et au développement de campagnes d'information. Les indemnisations, en cas d'abattage de volailles, permettent de s'assurer que les paysans signalent les cas d'infection sans craindre des pertes financières insurmontables.

Les campagnes d'information sont également cruciales pour éviter que la grippe aviaire ne se transmette à l'humain. La promiscuité avec les volailles infectées est responsable de la mort de la grande majorité des victimes humaines de l'épizootie.

D'épizootie à pandémie: l'Afrique et l'Europe en danger

Le virus H5N1 attaque principalement les animaux. Sa propagation a atteint des proportions endémiques en Asie. L'épizootie s'est propagée à la Turquie au mois de décembre, et les pays limitrophes craignent d'être contaminés à leur tour.

Les derniers cas recensés en Turquie indiquerait que la propagation crainte par l'ONU et plusieurs organisations internationales se poursuit. Lors de la conférence de Pékin, l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture de l'ONU (FAO) a fait part de ses craintes que l'infection ne se propage à l'Afrique et à l'Europe.

« Plusieurs pays en Afrique méritent une attention spéciale. La présence du virus en Turquie signifie qu'il se trouve déjà à la croisée des chemins entre l'Asie, l'Europe et l'Afrique », a annoncé le sous-directeur général de la FAO, David Harcharik. « De nouveaux pays pourraient être infectés à cause du commerce et des mouvements de populations et d'animaux. »

Les chercheurs craignent que le virus, qui a fait quelque 80 morts depuis son émergence en 2003, ne mute vers une forme transmissible entre humains.

Selon l'OMS, une telle mutation provoquerait une pandémie dévastatrice, qui entraînerait la mort de millions de personnes et l'infection de dizaines de millions d'autres. La Banque mondiale évalue les coûts d'une telle crise à 800 milliards de dollars.

« L'échéance est imprévisible et l'ampleur incertaine », a expliqué la directrice générale adjointe de l'OMS chargée des maladies transmissibles, Margaret Chan, au début de la conférence.

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