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Les Palestiniens votent

Radio-Canada

Plus de 1,5 million d'électeurs se rendent aux urnes pour élire le second parlement de leur histoire. Le scrutin est marqué par l'entrée en scène du mouvement islamiste armé Hamas, qui devrait réaliser un bon score.

Les Palestiniens se sont massivement rendus aux urnes mercredi, en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est, pour élire le deuxième parlement de leur histoire. Les électeurs inscrits, dans une proportion de 77,6 %, se sont prévalus de leur droit de vote au cours de cette première élection législative depuis 1996.

Plus de 400 candidats appartenant à 11 listes sont en lice pour ces législatives. La moitié des 132 députés du Parlement seront élus au scrutin majoritaire uninominal dans les circonscriptions, et l'autre moitié à la proportionnelle par listes.

Les principaux groupes armés se sont engagés à ne pas perturber la consultation. Toutefois, les forces israéliennes, qui se sont retirées de la plupart des centres urbains des territoires palestiniens, restent en état d'alerte élevé face à la menace du Djihad islamique, qui boycotte les législatives.

Quelque 13 000 policiers palestiniens ont été déployés aux abords des bureaux de vote pour prévenir tout incident susceptible de déstabiliser le scrutin. À Jérusalem-Est, où les Palestiniens doivent voter dans six bureaux de poste israéliens, 2000 policiers israéliens ont été déployés.

L'ancien président américain Jimmy Carter, qui fait partie des quelque 900 observateurs étrangers chargés de veiller au bon déroulement du scrutin, a affirmé que le processus se déroulait sans problèmes.

Participation surveillée du Hamas

Ces élections mettent en péril l'hégémonie du Fatah, parti du président Mahmoud Abbas, qui dirige toutes les institutions palestiniennes depuis la création de l'Autorité palestinienne, en 1994.

Le scrutin est en effet marqué par la première participation du mouvement islamiste radical Hamas, dont la charte prône la destruction d'Israël, et qui refuse de déposer les armes. Son programme s'appuie sur la lutte contre la corruption, et les sondages le placent seulement quelques points derrière le Fatah.

Pour sa part, le Fatah a mis de côté ses luttes intestines pour présenter une liste unifiée conduite par Marwan Barghouti, son chef charismatique emprisonné par Israël.

Cette participation du Hamas suscite des interrogations sur les perspectives d'un règlement négocié du conflit, alors que le processus de paix est dans l'impasse.

M. Abbas, qui a tenu à organiser ces élections contre vents et marées, espère que l'entrée du Hamas au Parlement hâtera la mue politique du mouvement et l'amènera à déposer les armes, conformément aux exigences de la Feuille de route vers la paix.

De son côté, le premier ministre israélien par intérim, Éhoud Olmert, a déclaré mercredi qu'Israël ne peut accepter que le Hamas, dans sa forme actuelle, fasse partie de l'Autorité palestinienne. « Le Hamas est une organisation terroriste qui appelle à la destruction d'Israël et doit être désarmé », a-t-il ajouté.

Les États-Unis et l'Europe réclament également le désarmement du Hamas, qui est responsable d'une soixantaine d'attentats-suicides depuis le début de la seconde Intifada, en 2000.

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