Téhéran demande la fin des inspections inopinées
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
À la suite de la décision de l'Agence internationale de l'énergie atomique de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU du dossier, Téhéran l'avertit qu'il ne se soumettra plus au protocole ajouté au Traité de non-prolifération nucléaire.
Le dossier nucléaire iranien a encore une fois rebondi lundi. Téhéran a en effet demandé à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de cesser les inspections inopinées de ses sites nucléaires.
Cette demande intervient à la suite de la décision prise samedi par l'AIEA de renvoyer le dossier nucléaire iranien devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
Dans une lettre datée du 5 février, mais publiée lundi, l'Iran demande donc à l'AIEA de retirer d'ici la mi-février toutes les caméras de surveillance et les scellés installés dans ses sites nucléaires controversés.
L'Iran l'avertit également qu'il interdira désormais aux inspecteurs l'accès à ses installations militaires.
Dans la lettre, Téhéran affirme qu'il limitera donc sa coopération avec l'agence onusienne aux seules obligations découlant du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
Téhéran ne respectera donc plus le protocole ajouté au TNP, auquel il adhérait volontairement sans toutefois l'avoir ratifié, qui permettait les inspections inopinées et plus approfondies des sites nucléaires controversés.
Selon un diplomate proche de l'AIEA, l'Iran aurait également fixé une date pour la reprise de son programme d'enrichissement d'uranium. Des inspecteurs de l'agence onusienne doivent d'ailleurs arriver en Iran sous peu pour superviser ce processus.