Le dépouillement se poursuit

Selon des résultats préliminaires obtenus à la suite des élections présidentielle et législatives, l'ex-président René Préval serait en avance dans de nombreux secteurs de la capitale, Port-au-Prince.

En Haïti, des résultats partiels non officiels du scrutin de mardi sont encourageants pour le candidat à la présidentielle René Préval.

Selon les informations colligées par des journalistes, des observateurs et des délégués électoraux, à partir notamment des procès verbaux affichés devant les bureaux de scrutin, l'ancien président (1996-2001) et proche de Jean-Bertrand Aristide arrive en tête dans la capitale Port-au-Prince.

Il aurait sans surprise rallié le vote à hauteur de 90 % dans Cité Soleil, mais aussi réussi à conquérir la majorité dans des quartiers nettement plus fortunés. Une tendance similaire se dégagerait à travers le pays, selon l'entourage de René Préval.

Ses principaux adversaires, l'ancien président Lesli Manigat et l'homme d'affaires Charles Henry Baker, traîneraient de l'arrière de façon marquée.

Les autorités électorales ne prévoient pas pour leur part divulguer des résultats officiels avant vendredi ou samedi, en raison des difficultés logistiques. Les bulletins de partout dans le pays doivent en effet être acheminés au centre de tabulation pour être mis sur support informatique, sous l'oeil vigilant d'observateurs internationaux et d'avocats.

Le conseil électoral, les représentants de l'Organisation des États américains et de l'ONU, ont proclamé que les élections avaient été un succès, malgré le désordre et les bousculades, qui ont fait une vingtaine de blessés.

La participation aux élections présidentielles et parlementaires de mardi aurait suscité la participation d'au moins 50 % des 3,5 millions d'électeurs, du jamais vu en Haïti.

René Préval, considéré comme l'ami des démunis par la majorité d'une population qui vit dans des conditions de misère, pourrait donc éviter de passer par un second tour pour être confirmé dans ses fonctions.

Le scrutin s'est terminé au cours de la nuit de mardi à mercredi dans certains bureaux de vote afin de satisfaire les foules immenses qui souhaitaient toujours exercer leur droit de vote.

Près de 10 000 Casques bleus et policiers internationaux ont assuré la sécurité du scrutin pour ces premières élections depuis le départ en exil de Jean-Bertrand Aristide, en février 2004. Plus de 200 observateurs internationaux ont aussi été déployés un peu partout dans le pays.