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Manifestations et tentatives d'apaisement

Radio-Canada

Le journal danois à l'origine de la controverse présente ses excuses aux musulmans, tandis que les appels au calme, tout comme les démonstrations de protestation, se multiplient.

Après de nombreux jours de protestations parfois violentes contre la publication de caricatures de Mahomet dans des journaux européens, plusieurs lancent des appels au calme.

Le journal danois Jyllands Posten, qui a le premier publié les caricatures de Mahomet en septembre dernier, a réitéré ses excuses aux musulmans jeudi. Le quotidien a envoyé une lettre en arabe à la presse algérienne par l'intermédiaire de l'ambassade du Danemark à Alger. Cette lettre se retrouve également sur son site Internet.

« Nous nous excusons pour le grand malentendu généré par la publication des caricatures qui ont représenté le prophète Mahomet et nourri des sentiments belliqueux à l'égard du Danemark », peut-on y lire. Toutefois, le quotidien ne va pas jusqu'à regretter d'avoir publié les dessins, comme l'exigent plusieurs musulmans. Le journal avait déjà présenté des excuses dans une missive adressée à une agence de presse jordanienne la semaine dernière.

Toujours au Danemark, plus de 2000 citoyens ont signé une lettre ouverte dans laquelle ils disent vouloir vivre en paix avec le monde musulman. À Paris, une centaine de personnalités politiques, d'intellectuels arabes et européens ont lancé un appel à la modération et au rejet de tout amalgame entre islam et terrorisme. Au cours d'une réunion convoquée par Reporters sans frontières, la majorité des orateurs s'est toutefois montrée hostile à l'interdiction de publication des caricatures.

En Allemagne et en Turquie, les deux journaux à plus gros tirage ont publié jeudi un appel commun dans les deux langues demandant aux chrétiens et aux musulmans de se respecter mutuellement et d'éviter les provocations dans l'affaire des caricatures.

Le Hamas s'offre comme médiateur

De son côté, le mouvement radical palestinien Hamas offre son aide pour calmer le jeu. Le chef de l'aile politique du mouvement, Khaled Meshaal, a proposé, jeudi, d'agir comme médiateur afin d'apaiser les tensions entre l'Occident et le monde islamique, alors que la vague de protestation s'est poursuivie au sein de plusieurs communautés musulmanes.

Au Liban, des centaines de milliers de chiites ont transformé la fête religieuse de l'Achoura en une immense manifestation contre la publication des caricatures.

Selon les estimations, de 400 000 à 700 000 personnes se sont rassemblées dans les rues de la capitale, Beyrouth.

« Nous sommes à ton service, ô prophète Mahomet, envoyé de Dieu. » « Mort à l'Amérique ! Mort à Israël ! » pouvait-on entendre parmi la foule. « Aujourd'hui, nous défendons la dignité de notre prophète avec la parole, avec une manifestation, mais que George W. Bush et le monde arrogant sachent que, s'il le faut, nous défendrons notre prophète avec notre sang, et plus seulement avec nos voix » a scandé à la foule le chef du Hezbollah chiite libanais.

La manifestation s'est toutefois déroulée dans le calme et les autorités ne signalent aucun acte de violence.

Des manifestations contre les caricatures ont aussi eu lieu en Afrique du Sud et en Indonésie sans qu'il y ait de débordements.

Pendant ce temps en Afghanistan, un chef taliban a offert 100 kilos d'or à celui qui tuerait l'auteur des caricatures.

La Syrie et l'Iran rejettent les accusations américaines

La Syrie et l'Iran ont vertement rejeté les propos tenus mercredi par la secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice. Mme Rice a accusé ces deux pays d'attiser délibérément la colère populaire suscitée par la publication des caricatures du prophète Mahomet.

Elle a accusé les leaders syriens et iraniens d'enflammer l'opinion publique contre l'Occident à leurs propres fins, contrairement à leurs homologues libanais et afghans, qui n'ont pas hésité à multiplier les appels au calme.

Selon l'ambassadeur de Syrie à l'ONU, les sentiments anti-occidentaux sont plutôt dus à la guerre en Irak et à la situation qui prévaut dans les territoires palestiniens.

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