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Le fils du couple assassiné demande justice

Radio-Canada

La famille des Canadiens assassinés dans leur chambre d'hôtel, au Mexique, demande à Ottawa de s'impliquer davantage dans l'enquête. Stéphane Harper déclare que les relations entre la GRC et la police mexicaine sont très bonnes.

Le fils du couple canadien assassiné au Mexique la semaine dernière demande que justice soit faite et que les circonstances entourant la mort de ses parents soient élucidées.

Anthony Ianiero a exprimé ce souhait lors d'une brève allocution devant la presse, mercredi, à Woodbridge. Il a dit que les membres de sa famille étaient prêts à collaborer avec les enquêteurs, mais a également dit vouloir surmonter en privé le chagrin occasionné par la perte de ses parents.

Il a également demandé au gouvernement canadien de s'impliquer davantage dans l'enquête.

Entouré des membres de sa famille, M. Ianiero a qualifié de « dévastateurs » les événements survenus la semaine dernière. Il a tenu à remercier les Canadiens pour les nombreux témoignages de sympathie reçus. Il n'a répondu à aucune question des journalistes.

Stephen Harper rencontrera les autorités mexicaines

En conférence de presse, quelques minutes après les déclarations de M. Ianiero, le premier ministre du Canada a déclaré que la GRC était en contact étroit avec la police mexicaine, qui mène l'enquête. Stephen Harper a précisé qu'il y avait une bonne collaboration entre les deux.

M. Harper et le ministre de la Justice, Peter MacKay, doivent rencontrer les autorités mexicaines cette semaine à Ottawa. Le premier ministre a assuré qu'il serait question de l'enquête et a tenu à ajouter qu'aucune demande d'extradition des deux suspectes n'avait été demandée.

Les suspectes clament leur innocence

Mardi soir, c'était au tour des deux citoyennes canadiennes soupçonnées par la police mexicaine d'être à l'origine du meurtre de prendre la parole. Toutes deux ont déclaré qu'elles jugaient les allégations de la police mexicaine totalement ridicules.

Les femmes de la région de Thunder Bay, toutes deux dans la trentaine, reconnaissent avoir séjourné au même hôtel que les victimes. Cheryl Everall et Kimberley Kim ont quitté leur chambre, située près de celle du couple assassiné, le lendemain de la tragédie sans être au courant des meurtres.

Les deux mères de famille, qui oeuvrent dans le milieu hospitalier, disent qu'elles vivent un véritable cauchemar. « C'est farfelu. Je ne sais comment l'exprimer autrement, a déclaré Mme Kim. Ce sont des accusations terribles et dévastatrices. Chaque jour, on se réveille en croyant que tout ça n'était qu'un rêve, mais c'est pour vrai. »

L'avocat des deux femmes, Lee Baig, soutient que ses clientes se préparent à lutter contre une éventuelle demande d'extradition des autorités mexicaines. Me Baig explique qu'un juge devrait examiner une telle requête et déterminer « s'il y a des preuves suffisantes pour mener à une condamnation ».

Un empressement suspect?

Les autorités mexicaines s'étaient empressées d'affirmer publiquement, peu après le double meurtre, que les deux suspectes d'origine canadienne s'étaient enfuies vers le Canada. Elles avaient plus tard invoqué l'existence d'une troisième personne. Cet empressement à trouver des suspects et la confusion qui entoure l'enquête laissent planer le doute quant aux intentions des autorités mexicaines.

Certains, comme le ministre canadien de la Sécurité publique Stockwell Day, croient qu'elles tentent simplement de rassurer les touristes pour préserver la populaire destination en cette période de forte affluence. M. Day a déclaré que la gendarmerie mexicaine changeait sa version des faits d'heure en heure et s'efforçait de jeter le blâme sur des suspects canadiens dans le but de protéger son industrie touristique.

Le porte-parole libéral en matière d'affaires étrangères, Stéphane Dion, s'est inquiété de la façon dont la police mexicaine mène son enquête à la suite des propos du ministre Day.

Le couple assassiné, originaire de Woodbridge en banlieue de Toronto, s'était rendu au Mexique pour assister au mariage de leur fille. Domenico et Annunziata Ianiero, âgés respectivement de 59 et 55 ans, ont eu la gorge tranchée le 20 février dernier.

Les corps des victimes ont été rapatriés lundi et subiront des examens. Le coroner n'entretient toutefois que peu d'espoir de trouver des réponses puisqu'ils ont été embaumés avant d'être ramenés au pays.

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