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Ahmad Saadat se rend

Radio-Canada

L'activiste palestinien, soupçonné du meurtre d'un ministre israélien, est capturé par l'armée israélienne, après un siège à la prison de Jéricho, ce qui provoque des violences et des enlèvements dans les territoires palestiniens.

Le chef du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Ahmad Saadat, a été capturé par l'armée israélienne avec plusieurs autres militants, mardi, à l'issue d'un siège à la prison de Jéricho, en Cisjordanie.

L'opération de l'armée israélienne a déclenché une nouvelle flambée de violences dans les territoires palestiniens.

À l'aide de haut-parleurs, l'armée israélienne a demandé aux occupants de la prison de se rendre. Des échanges de coups de feu ont eu lieu entre soldats israéliens et gardes de sécurité palestiniens.

Un gardien et un prisonnier ont été tués dans ces affrontements. Les soldats ont escorté des dizaines de prisonniers, vêtus seulement de sous-vêtements, à l'extérieur de la prison.

Après plusieurs heures, les dizaines d'occupants restants, dont Saadat, ont finalement baissé les bras et déposé les armes. Le général israélien Yaïr Naveh a qualifié l'opération de « succès ».

Saadat et ses présumés complices sont accusés d'avoir assassiné un ministre israélien, Rehavam Zéevi, en 2001.

Accord brisé

La prison de Jéricho est sous la supervision de Britanniques et d'Américains. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a dit tenir les gouvernements britannique et américain responsables de l'attaque, puisqu'ils ont retiré leurs observateurs de la prison.

Devant l'urgence, il a abrégé sa tournée en Europe pour revenir immédiatement dans les territoires palestiniens.

De son côté, Israël a expliqué avoir lancé l'offensive parce que les Palestiniens ont violé les accords de 2002 exigeant la présence d'observateurs à la prison de Jéricho. Tel-Aviv craignait également que le nouveau gouvernement du Hamas autorise la libération de Saadat.

Dix organisations palestiniennes, dont le Hamas et le Djihad islamique, ont promis une « riposte très dure » si l'armée israélienne abattait Saadat.

En réaction à l'opération israélienne, des centaines de manifestants palestiniens ont mis le feu à un centre culturel de la Grande-Bretagne et à une représentation européenne à Gaza. Des affrontements entre policiers et activistes à Gaza ont fait au moins un mort.

Les manifestants scandaient des slogans antiaméricains et antibritanniques.

La police palestinienne a reçu l'ordre de tirer sur les Palestiniens qui porteraient atteinte à des intérêts étrangers dans la bande de Gaza.

Vague d'enlèvements

D'autres activistes ont rapidement mis leurs menaces à exécution en enlevant au moins huit ressortissants britanniques et américains.

Une bande vidéo montre même un présumé travailleur humanitaire canadien du nom d'Adam Budzanowski. Il affirme avoir été kidnappé à son bureau par des activistes palestiniens armés.

« Ces hommes semblent très agités, très agressifs et très bien armés, précise-t-il dans la vidéo. On m'a précisé dès le départ que cette action ne me visait pas personnellement, ni d'autres détenus. »

Des informations ont fait état de sa libération, mais celle-ci n'a pas été confirmée. Le ministère des Affaires étrangères du Canada se refuse à tout commentaire, se disant simplement au courant de la situation.

Les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ont revendiqué l'enlèvement d'un enseignant américain de l'université de Jénine, rapidement remis en liberté. Deux journalistes coréens ont aussi été victimes d'un rapt dans un hôtel de Gaza.

Des hommes armés ont enlevé le chef de la représentation du Comité international de la Croix-Rouge à Khan Younès, d'origine suisse, dans son bureau du sud de la bande de Gaza. Deux travailleuses françaises de l'ONG Médecins du monde, ainsi que deux enseignants australiens, ont aussi été enlevées à Gaza, puis relâchés.

Londres a conseillé à tous ses ressortissants ne bénéficiant pas d'une protection particulière de quitter les territoires palestiniens.

De son côté, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé au calme, exprimant sa sérieuse préoccupation devant les violences et appelant toutes les parties à faire preuve de retenue.

Ahmad Saadat a été fait prisonnier en 2002 après s'être retranché avec le chef de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat dans son quartier général de Ramallah. Le président américain George W. Bush et le premier ministre israélien Ariel Sharon se sont entendus pour organiser le transfert de Saadat dans la prison de Jéricho.

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