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Menace de grève générale

Radio-Canada

Au lendemain des manifestations monstres contre le Contrat première embauche, les syndicats exhortent le gouvernement de Villepin à retirer son projet controversé.

Les syndicats ont brandi dimanche la menace d'une grève générale en France si le gouvernement de Dominique de Villepin continue de refuser le retrait du Contrat première embauche (CPE).

Samedi, entre 530 000 et 1,5 million de Français sont descendus dans les rues pour rejeter la « précarité » instaurée par le CPE. Ce contrat permet aux employeurs de se départir d'un travailleur de moins de 26 ans pendant ses deux premières années de service, sans avoir à justifier leur geste.

La mobilisation de samedi a dépassé celle des deux premières journées de manifestation, les 7 février et 7 mars. Unis et satisfaits, les syndicats de salariés et les étudiants ont appelé le premier ministre Dominique de Villepin et le président Jacques Chirac à abandonner leur projet controversé.

Plusieurs syndicats envisagent maintenant de recourir à la grève générale comme ultime tentative pour faire plier le gouvernement. « C'est la rue qui est majoritaire, et plus le gouvernement », a d'ailleurs résumé le porte-parole d'un syndicat, qui s'affiche ouvertement en faveur d'une grève générale le 23 mars prochain.

Une réunion intersyndicale est prévue lundi soir afin d'envisager plusieurs scénarios sur la marche à suivre, dont celui de la grève.

Selon un sondage LH2 à paraître lundi dans le quotidien Libération, 71 % des Français voient dans la bataille autour du CPE « une crise sociale profonde qui peut prendre de l'ampleur au cours des semaines qui viennent ».

Heurts en marge des manifestations

Des incidents ont marqué la fin des défilés à Paris, Rennes, Marseille et Lille, notamment.

À Paris, une centaine de jeunes encagoulés se sont opposés pendant plus de quatre heures aux forces de l'ordre à la place de la Nation. Ils ont jeté des bouteilles sur les policiers, qui ont répliqué par des jets de grenades lacrymogènes.

Au même moment, quelque 500 étudiants ont envahi le boulevard Saint-Michel, près de la célèbre université de la Sorbonne, où ils ont entamé un sit-in.

Au total, 166 personnes ont été interpellées, notamment pour vol, violence, dégradation ou jet d'objets. Trente-quatre policiers et 18 manifestants ont été blessés.

Des échauffourées ont aussi éclaté à Marseille, où plusieurs centaines de jeunes militants anarchistes et d'extrême gauche ont tenté, en vain, de mettre le feu à la porte de la mairie et d'arracher un drapeau tricolore. Une demi-douzaine de personnes ont été arrêtées, et un policier a été blessé.

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