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Les opposants déterminés

Radio-Canada

Les manifestants plantent leurs tentes à Minsk, pendant que l'Union européenne estime que de nouvelles sanctions contre les autorités sont « très probables », à la suite de la réélection contestée d'Alexandre Loukachenko.

L'opposition bélarussienne a continué à manifester contre la réélection du président Alexandre Loukachenko, lundi, sur la place d'Octobre à Minsk.

Selon la Commission électorale, le président Loukachenko l'a emporté dimanche avec 82,6 % des suffrages. Ni l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ni les États-Unis, ni l'Union européenne n'ont reconnu ces résultats.

Devant la foule de 4000 manifestants, le dirigeant de l'opposition, Alexandre Milinkevitch, a réaffimé qu'il ne reconnaissait pas l'élection. « C'est un coup d'État anticonstitutionnel, a-t-il lancé. Notre protestation sera longue et puissante. Nous ne laisserons pas mettre le Bélarus à genoux. »

En fin de soirée, les manifestants ont installé des tentes sur la place et annoncé leur intention d'y rester. Ils s'inspirent de l'opposition ukrainienne qui avait aussi mis en place un camp pour sa Révolution orange à Kiev, à l'automne 2004.

Une « farce », selon l'Europe

La réélection du président bélarussien est qualifiée de « farce » par le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Terry Davis.

Il appelle la communauté internationale à « inciter à une transition pacifique et démocratique » dans ce pays. « Dans un pays où les libertés d'expression et d'association sont si radicalement et si agressivement déniées, le vote n'est pas un exercice démocratique », a déclaré M. Davis dans un communiqué.

Il estime que le régime a « triché dans le processus menant aux élections ». De plus, la Commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a estimé que de nouvelles sanctions étaient « très probables » après la réélection controversée de M. Loukachenko.

La ministre autrichienne des Affaires étrangères Ursula Plassnik, dont le pays assume la présidence de l'Union européenne, a dénoncé un « climat d'intimidation » et le blocage de l'opposition « troublant » lors de la présidentielle bélarussienne.

L'Union européenne pourrait inclure les « responsables » de ces élections à la liste des hauts responsables bélarussiens interdits d'entrée dans l'Union européenne. Cependant, aucune sanction économique n'est envisagée pour ne pas nuire à la population.

Washington soutient l'opposition, la Russie appuie le gouvernement

De leur côté, les États-Unis ont aussi rejeté la réélection de M. Loukachenko, soutenant les demandes de l'opposition qui réclame un nouveau scrutin en menaçant Minsk de nouvelles sanctions.

« La campagne électorale s'est déroulée dans un climat de peur avec notamment des arrestations, des violences et des fraudes », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan. Il a félicité les « démocrates du Bélarus pour leur courage », en plus de soutenir leur demande pour une nouvelle élection.

Sur de possibles sanctions, M. McClellan a évoqué « des restrictions de déplacements ainsi que des sanctions financières ciblées sur des individus ».

Le Bélarus a été décrit par Washington comme un « avant-poste de la tyrannie en Europe » ou encore comme la « dernière dictature d'Europe ».

Le Kremlin a pour sa part félicité Alexandre Loukachenko pour sa victoire. « Les résultats de l'élection montrent la confiance accordée par les électeurs à la politique que vous menez », a écrit le président russe Vladimir Poutine à son homologue bélarussien.

Le ministère russe des Affaires étrangères a estimé que le scrutin s'était déroulé dans les règles et que sa légitimité ne faisait aucun doute.

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