MacKay nuance la position du Canada
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Sans remettre en question l'appui du gouvernement à Israël, le ministre des Affaires étrangères déplore la mort de civils et affirme que le pays n'a pas l'intention de choisir un peuple contre un autre.
Le Canada, dont le gouvernement conservateur a appuyé depuis le début les frappes israéliennes contre le Liban, n'a toujours pas réagi officiellement au raid de l'armée israélienne sur Cana, qui a tué dimanche matin au moins 57 civils, dont 34 enfants.
Toutefois, questionné par les journalistes lors d'un passage à Charlottetown, à l'Île-du-Prince-Édouard, lundi, le ministre des Affaires étrangères, Peter MacKay, a accepté de commenter la situation au Proche-Orient.
Le ministre MacKay a qualifié de tragédie la mort de quelque 60 civils, surtout des femmes et des enfants, lors du bombardement de Cana par l'armée israélienne. « Le coût pour le peuple au Liban est très haut », a-t-il dit.
Sans condamner l'attaque, M. MacKay a tout de même nuancé la position canadienne dans ce dossier. Il a précisé que le gouvernement n'avait pas l'intention de choisir un peuple contre un autre.
M. MacKay n'a cependant pas remis en question l'appui exprimé par le premier ministre Stephen Harper à l'égard Israël, au début de la crise. Le ministre a notamment déclaré qu'il favorisait une solution à long terme à un cessez-le-feu temporaire.
Il a dit espérer que le Conseil de sécurité des Nations unies présente bientôt un plan de déploiement d'une force internationale de maintien de la paix dans la région, mais a refusé de préciser si Ottawa était prêt à fournir des troupes pour y participer.
Le ministre des Affaires étrangères devra répondre, mardi, aux nombreuses questions de l'opposition sur la position de son gouvernement sur la crise au Liban. Il comparaîtra en commission parlementaire à la Chambre des communes pour la première fois depuis le début du conflit, le 12 juillet.