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Le lider maximo se veut rassurant

Radio-Canada

L'état de santé de Fidel Castro, qui a passé temporairement le pouvoir à son frère Raul, suscite inquiétude et espoir dans le monde. Dans un communiqué, il dit qu'il est dans un état stable et qu'il a un bon moral.

L'état de santé de Fidel Castro était sur toutes les lèvres à Cuba, mardi, après que le président eut cédé temporairement ses fonctions à son frère cadet et successeur désigné, Raul, la veille.

Les habitants de La Havane vaquaient à leurs occupations, mais l'inquiétude était palpable dans une île où la vie politique est dominée par le lider maximo. C'est en effet la première fois que Castro, qui aura 80 ans le 13 août, délègue ses pouvoirs depuis la révolution cubaine de 1959.

Le gouvernement cubain s'est d'ailleurs vite employé à rassurer la population, affirmant que sa vie n'était pas en danger. En soirée Fidel Castro a lui-même fait savoir, dans un communiqué lu à la télévision, qu'il était dans un état stable et qu'il avait un bon moral.

À quelques kilomètres au nord de l'île, ses problèmes de santé ont été accueillis avec joie par les exilés cubains de Miami. Un flot continu de voitures, couvertes de drapeaux cubains et faisant hurler leurs klaxons, continuait de défiler dans les artères de la ville, qui avait été le théâtre d'explosions de joie dans la nuit. La diaspora cubaine à Miami compte environ 650 000 exilés.

Le gouverneur de la Floride, Jeb Bush, a indiqué que son administration préparait des plans d'urgence, craignant une éventuelle immigration massive de Cubains vers les États-Unis, si les nouvelles autorités cubaines devaient relâcher leurs mesures de surveillance strictes mises en place depuis des décennies. Toutefois, les garde-côtes américains n'ont détecté jusqu'à maintenant aucune activité anormale dans le détroit de Floride.

Le gouvernement américain, qui a pendant longtemps cherché à se débarrasser de Fidel Castro en instaurant tout un système de restrictions et sanctions destinées à affaiblir le régime cubain, a réagi avec prudence.

La Maison-Blanche a dit n'avoir aucune raison de penser que Fidel Castro était mort, soulignant qu'il était difficile de connaître « les faits exacts parce que Cuba est une société fermée ». Son porte-parole, Tony Snow, a aussi indiqué que Washington n'avait aucune raison de tendre la main à Raul Castro, et que « le fait qu'un autocrate transmette le pouvoir à son frère ne marque pas la fin de l'autocratie ».

Fidel Castro a subi une opération chirurgicale aux intestins. Les autorités cubaines n'ont fourni aucune nouvelle information sur l'état de santé du chef de l'État, mais les experts médicaux sont unanimes quant aux risques que présente une telle intervention pour un homme de 79 ans. Selon eux, il devra être au repos pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

L'appui des alliés

Le plus fidèle allié du président cubain, le président vénézuélien, Hugo Chavez, s'est dit préoccupé par l'état de santé de Fidel Castro. Il a également déclaré que son gouvernement avait pris contact avec La Havane et s'est dit rassuré d'apprendre que le dirigeant cubain récupérait bien.

Un autre allié indéfectible en Amérique latine, le président bolivien, Evo Morales, s'est dit convaincu que l'incroyable force démontrée toute sa vie par Fidel Castro l'aidera à surmonter cette épreuve pour continuer sa lutte contre l'impérialisme.

Pour sa part, le président chinois, Hu Jintao, a souhaité un prompt rétablissement au dirigeant cubain. Des voeux similaires ont été exprimés par plusieurs autres capitales dans le monde, notamment Madrid et Alger.

Le président Lula da Silva, du Brésil, a pour sa part rappelé que seuls les Cubains devaient choisir le successeur de Castro. Dans une allusion à peine voilée aux États-Unis, il a indiqué qu'une intervention à l'irakienne serait très malheureuse.

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